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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 20:21
Trail du pastel bis

Jérome revient sur cette édition spéciale du trail du Pastel, 2 étapes courues sur le même parcours mais une fois de nuit, une fois dans le brouillard !


Double défi pour moi les 10 et 11 novembre : faire une course de nuit et enchaîner deux courses deux jours consécutifs, accompagné par un autre inconscient : Romuald.

COURSE NOCTURNE (22.5 km, 360 m + et non 660 comme annoncé)
Départ 20h. L’idée est de partir tranquillement, sans trop forcer, pour ne pas s’épuiser ce soir. Tout se passe bien, il est agréable de courir dans la nuit, on reste concentré sur le faisceau lumineux de la frontale et on entend les bruits au loin (chiens, oiseaux nocturnes…). Le temps est sec, le tracé peu technique, je termine en 2h18 (très peu fatigué) et Romuald arrive peu après (2h27). Nous sommes loin dans le classement, mais peu importe !
Retour à la maison : douche, repas (je n’ai pas faim !), coucher vers 1h du matin, difficile de bien dormir. Réveil 7h. Je suis bien (enfin, j’en ai l’impression) mais j’ai toujours du mal à manger !

COURSE DIURNE (la même mais le brouillard a remplacé la nuit)
Départ à 9h, un peu plus rapide que la veille (sûrement trop rapide, mais je ne le sais pas encore). A partir du 8e km, mes jambes sont très lourdes, je rate le ravito du 10e (il a changé de place depuis hier soir !). Romuald me double au 12e puis disparait rapidement devant moi. Je profite d’une côte pour marcher et manger un peu. Je retrouve quelques forces mais beaucoup de coureurs me doublent : c’est dur pour le moral mais je me remotive en me disant qu’ils n’ont pas couru hier soir et que, pour eux, c’est plus facile ! La partie finale est plus roulante, la plupart du temps en descente. Je rattrape Romuald à 3 km de l’arrivée, il n’est pas plus frais que moi ! Nous nous trainons jusqu’à l’arrivée, atteinte en 2h31.
Je suis toutefois très satisfait d’avoir terminé (de nombreux inscrits ne sont pas revenus ce matin). Je pense n’avoir pas assez mangé entre les deux courses, mais comment manger quand on n’a pas faim (bonne question !) ? En plus, je cours très rarement deux jours de suite ce qui explique sans doute les 13 minutes perdues entre les deux courses !

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 11:07
La relève au trail du Pastel ! La relève au trail du Pastel !

Chloé porte déjà bien haut les couleurs de la fac !! Quelle détermination ! Elle le grille même sur le fil le petit gars devant !! sous les yeux de son papa ravi et en pleine récupération de son 14 km couru un peu plus tôt !!

On n'a pas les photos mais je suis sûre que Jérome et Romuald ont fini aussi à fond leur "extrème" ! 2 fois 22 km, premier parcours de nuit et le lendemain de jour, faut s'y remettre pour une 2e boucle ! Cette répétition des efforts est une très bonne préparation pour les objectifs à venir !

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 16:24
Grand bleu sur Font-Romeu !

Short, tee-shirt, casquette : la tenue habituelle du traileur estival ! et bien ce fut également notre panoplie ce WE des 7 et 8 novembre à Font-Romeu !
2 jours exceptionnels de rando course à travers les sentiers catalans ! Génial !

Au programme de samedi : 30 km et +1700 de dénivelé en boucle autour de la station de Formiguères, avec passages superbes par la vallée du Galbe, autour des lacs des Camporeils, une montée explosive au petit Péric, la descente à toute blinde du sommet et un finish plus tranquille par la vallée de la Lladure.
Après une étape aux bains de Llo et une bonne raclette, notre petite troupe est prête à repartir le dimanche matin pour une virée autour du lac des Bouillouses. Le temps fantastique a poussé les randonneurs dehors ! on est loin d’être les seuls sur le classique tour des Lacs, mais c’est magnifique. On corse la sortie par la montée au Carlit à 2900 m, la dernière partie de l’ascension est un peu gelée, on finit en version escalade libre… c’est un peu périlleux mais tout le monde affiche une grande banane au sommet ! La descente n’est pas forcément plus facile, alors on assure les premiers mètres puis on lâche les freins !
La sortie se termine ensuite plus ou moins vite selon les goûts et la forme de chacun mais au final, tout le monde sort archi ravi de ce beau WE !

Grand bleu sur Font-Romeu !
Grand bleu sur Font-Romeu !
Grand bleu sur Font-Romeu !
Grand bleu sur Font-Romeu !
Grand bleu sur Font-Romeu !
Grand bleu sur Font-Romeu !
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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:10
I-run

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18 octobre 2015 7 18 /10 /octobre /2015 11:57
Nico sur le podium des 100 miles !
 

Pour son premier Ultra, Nicolas a tapé fort !!! : 5e sur le 100 miles Sud de France ! superbe perf !

Ancien rugbyman et skieur alpin, cet Ariégeois du Couserans combine ses études de médecine (il est en 5e année) et sa grande passion pour la montagne et tous les sports outdoor ! Il a commencé le trail il y a juste un an par la course des Novis (25 km en bas du Mont Calm) et puis il a enchaîné les compets en raid, en ski de rando et là, grande culbute dans le monde de l'ultra avec les 100 miles sud de France ! Son plan d'entraînement = néant !! ça, c'est ce qu'il dit !! certes sur le papier, il n'y a rien !! mais Nicolas a "mangé de la montagne autant que possible !!". Ses terrains d'entraînement préférés : du Mont Rouch au Maubermé, en passant par le Valier, la Barlonguère certescan, la pique rouge de Bassies ... bref pas de plan bien défini, mais des milliers de mètres de déniv avalés !! et ça a très bien payé !!

Retour avec Nicolas sur sa très belle et mouvementée course de Font-Romeu à Argelès sur Mer :

L'appel de la course !


Un matin j'ai ouvert les yeux et la première chose que je me suis dite étais « vas y, tu t'inscris ». S'inscrire aux 100 miles a été comme arracher un sparadrap, un geste vif où l'on serre les dents, en sachant qu'une fois l'inscription validée il allait falloir tenir la distance. A savoir que m'étant mis à courir depuis assez peu de temps, faire 170 kilo, d'une traite, sur mes bushidos me paressait assez osé, sinon totalement irréalisable il y a encore quelques mois de ça.

Parti de Toulouse dans l'après midi, la veille de la course, je me gare donc en face du gymnase de Bolquère-pyrénées 2000, petite bourgade catalane jouxtant Font Romeu, terre de champions et seule station de ski pouvant se targuer d'être assez plate pour avoir un téléski pouvant se prendre dans les deux sens (gratuit, mais true story !) pour aller récupérer mon dossard et dormir un peu avant le départ du lendemain.

Quelques plats de pâtes et heures de sommeil plus tard je suis prêt, ultra stressé, mais résolu à en découdre avec mes guibolles jusqu'à mettre les pieds dans la Méditerranée. Le ciel est bleu et le soleil nous fait oublier les quelques 1° des 1800m d'altitude de Bolquère.

Attention à la tension du départ !!

Jusqu'ici tout va bien, jusqu'au moment, où, sur un faux mouvement, je ressens une violente douleur le long de ma colonne vertébrale. Étant abonné aux dorsalgies depuis quelques années, j'ai trop peur de m'avouer ce que cette douleur veut vraiment dire. J'essaie de m'échauffer, de m'étirer, rien n'y fait. A chaque fois que je pose un pied par terre ou que je tourne la tête, la même aiguille s'enfonce entre mes omoplates et me fait serrer les dents. 10 minutes avant le départ je me dirige vers l'organisateur de la course pour lui signaler que je déclare forfait. En l'état d'esprit du moment ; « putain c'est vraiment trop con ! ». Et là, le mini miracle de ma journée, il se trouve qu'un ostéopathe passant par la (il était en fait 2nd relais sur l'ultra traversée) m'interpelle et me dit «attends, je vais regarder ça». Tout n'était pas encore perdu. Bref, l'ostéo me débloque le dos à 9h55 a.m, à 10h00 le pistolet de départ claque et nous nous élançons pour cette traversée, certains détendus, d'autres sérieux, moi en croisant les doigts pour que mon dos tienne la route ! Contrairement à mon habitude je ne « fais pas le départ », je reste un peu en retrait en regardant la tête de course s'éloigner doucement. De toutes façons après la mésaventure de ce matin, le seul et unique objectif :

est d'arriver au bout, peu importe le chrono !

Après quelques 13 km dans les bois nous arrivons au village de Planes, c'est là que l'on va commencer à attaquer la montagne. D’ailleurs il était temps, parce que les sous bois c'est sympa, mais ce n'est pas pour ça qu'on a signé hein. Direction la vallée de la Carança, pays de Michel Rabat, énorme coureur de montagne et vigneron de sa région (dont je conseille d'ailleurs, vivement le vin), puis descente sur Mantet et sur Vernet les bains (1ère base de vie 53km 2500D+ 7h30 de course). j'arrive dans la BDV je prend mon sac, refait le plein d'eau, mange un morceau, 10 mn chrono je redécolle, frais patate, mon dos tient le coup et tiendra encore jusqu'à la fin maintenant j'en suis sur. J'avais mis les freins jusqu'à maintenant et je me dis que je vais pouvoir peut être lâcher un peu.

La montagne enfin !

Direction le refuge des Cortalets 1300m plus haut, enfin une bosse qui ressemble à quelque chose, contrairement à beaucoup de coureurs, je suis très lent et me fatigue énormément sur le plat où il faut mettre du rythme, cette montée est le moment parfait pour me reposer un peu. Le départ de la 110km ayant été donné 30 mn avant mon arrivée à Vernet, je commence rapidement à dépasser les derniers concurrents, ça fait du bien de voir du monde, on parle un peu, on s'encourage et les batteries sont ré-remplies pour les kilomètres suivants.

Le refuge passé, avec un autre coureur, rattrapé dans la montée, nous descendons sur Batère. Le terrain est roulant et mon compagnon commence à augmenter le rythme, je l'accroche. Nous continuons à parler en courant, et évidemment quand on fait disserter 2 trailers sur une course après 60km, ils ne parlent pas métaphysique, ils parlent trail ! Et c'est dans ce thème que mon concurrent me glisse qu'il a fait les templiers et par la même occasion qu'il y a fini 20ème ! Je ralenti quasi instantanément ! Impossible de suive un mec comme ça sur le plat. Dernier coup de Q avant Batère je rattrape Mr Templier dans une montée faite de gros éboulis, qu'un toulousain qualifierait de « technique ». A défaut de courir plus vite, mes chevilles étant plus solides que les siennes je commence à imposer un petit rythme de montée à l’ariégeoise et le distance petit a petit. Arrivé a Batère, ravito, bouillon/pâtes, je redécolle instantanément et entame, bon rythme, la descente. Quelques kilomètres plus tard je sens que mon estomac commence à bouger dans mon abdomen, je décide de ne pas lui apporter l'attention qu'il demande, on ne va pas se laisser ralentir par un organe.

Coup de moins bien...

Encore quelques foulées, je ne peux plus ignorer mon estomac et commence à vomir tout ce que je peux, bref je suis au fond du seau. Les coureurs me doublent l'un après l'autre, me demandant tous si ça va, si j'ai besoin de quelque chose … je dois vraiment avoir une mine horrible pour inspirer toute cette compassion. Malgré moi, l'estomac vide, apparemment c'était les pâtes qui n'avaient pas eu le temps de passer, je continue à avancer tant bien que mal. Je regarde ma montre ; 88km, selon le road book, plus que deux kilo avant Arles sur Tech. Km 90, pas de Arles en vu, je continue un pas après l'autre, je vais bien finir par arriver. Grignotant une barre de céréales et tirant sur ma flasque remplie d'iso ultra concentré, j'essaie de me ressucrer. Mes jambes pèsent une tonne et pour la première fois me vient l'idée d'abandonner. C'est ça, j'arrive à Arles et j’arrête, je dormirai, ça ira mieux demain …
Au kilomètre 96 (15h de course, 4500D+ 1h00 a.m environ) j'arrive à la BDV d'Arles, je sors mon portable et appelle un groupe d'amies alors tranquillement affairées, à l'atelier de l’écharpe (Toulouse), à boire des cocktails … mais qu'est ce que je fais là ??

Mais ça repart !!

30mn, un remontage de moral et un refaissage de cerise plus tard je décide de repartir en direction du Perthus, par ce que bon, abandonner par ce qu'on est fatigué, tout simplement ; ça ne se fait pas ! La première monté se passe bien, je me sens de mieux en mieux, arrivé en haut c'est bon j'ai « recouvré mes jambes » ! l’expression est quand même un peu forte, les jambes retrouvées depuis peu ont quand même 100 bornes au compteur et une paire de rechange n'aurait pas été de trop, enfin je suis reparti et je re-file vers la mer. Je suis seul. Les montées et les descentes s’enchaînent dans un silence uniquement troublé par le bruit de mes pas, je ne sais plus quelle heure il est ni combien de temps je vais encore courir, mais je cours. le vent tiède du sud frôle mon visage. En contrebas, des deux cotés, de grandes taches de lumière brillent dans la nuit. J'enlève ma veste, il fait bon. Entre la France et l'Espagne, entre la lumière des villes et des étoiles, j'avance hors du temps. Quelques minutes, quelques heures encore, la nuit touche à sa fin, un soleil rouge se lève à l'est et dessine les crêtes des derniers sommets des pyrénéens.

Dernière base de vie

J'arrive au Perthus (24h de course, km 140 6700D+), à chaque foulée une douleur aiguë irradie de mes pieds jusqu'à mes cuisses. Il va falloir se reposer un peu avant de repartir. La base de vie fourmille de coureurs et de personnes venus les encourager, je rallume mon portable et le pose sur la table le temps d'aller chercher de quoi carburer pour les derniers 35km. A mon retour je lis tous les messages d'encouragement reçus pendant la nuit … remonté à bloc je laisse le maximum d'affaires sur la base et je repars léger, attaquer les Albères. J'entame la piste forestière me menant au col des 3 hêtres. Je savais, pour l'avoir déjà fréquentée (cf alberatrail Hugo Crovello) que cette piste était longue, mais là elle est interminable, heureusement j'avance maintenant avec trois catalans, partis sur la 110, avec qui finalement cette piste ne paraît plus si dure que ça. Il fait beau, le soleil est maintenant haut dans le ciel et le même vent qui m'avait réchauffé cette nuit s'est transformé en une légère brise rafraîchissante. Arrivé au col, nous basculons sur l'avant dernière descente de cette course, ça sentirait presque la fin… deux coureurs arrivent derrière nous et nous dépassent nous déposant presque sur place. Mais, je connais ces chaussettes ! Je suis sûr que ceux qui viennent de nous doubler sont comme moi sur les 100 miles ! Je ne réfléchis même pas, je ne me ferai pas doubler a 15km de l'arrivé, et recolle immédiatement sur les deux coureurs. Alors que 2mn plus tôt j'arrivais à peine à avancer je dévale la descente sur La Vall filant le train à mes concurrents. L'histoire ne dira que plus tard que ces deux sympathiques personnes étaient en fait sur la 110 et que je n'avais donc aucune raison de me dépêcher … néanmoins ce petit coup de d’adrénaline m'avait fait l'effet d'une douche froide, j'étais de nouveau dans la course.

La mer à portée de main !!

J'arrive à La Vall en tête de notre trio et je pars seul du ravitaillement. Une montée, une descente et c'est fini. 400m de montée sur 1km, ça grimpe sec, si vous me permettez l'expression. Je m'appuie sur tous les arbres, m'accroche à chaque racine, pousse sur chaque rocher. A chaque fois que je touche quelque chose j'ai l'impression qu'elle bouge, que ma main s'enfonce à l’intérieur comme si la matière était devenue élastique, c'est donc ça les hallucinations dont parlent les traileurs coureurs de long.
Je bascule au col, maintenant elle est là, à portée de main, la mer. Ce n'est plus qu'une question de minutes, je dépasse le château de Valmy et les sentiers empruntés jusqu'alors laissent place à la route. J'augmente le rythme. Je me parle tout seul, c'est le moment de se libérer, d'oublier la douleur, d'oublier la fatigue et d'aller au bout.

Le port passé, je longe la plage. A ma droite j'entends les vagues catalanes se briser doucement sur le sable dans un rythme régulier ininterrompu. « Pas vite, mais tout le temps » je me suis répété cette phrase en boucle pendant les 31 dernières heures. Et elle m’amène maintenant a 50m de la ligne d'arrivée. Un dernier regard en arrière ; personne. C'est bon, un mètre avant la ligne je recommence à marcher, le speaker annonce mon nom ; Nicolas Couzinet de Saint Girons finisher des 100 miles en 31h48 5ème ! Je pose un pied derrière la ligne, j'ai terminé.



Nico sur le podium des 100 miles !
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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 08:42
Mon TOR en quelques chiffres !

Oui certes la course a été arrêtée ! Mais mince personnellement il ne me manquait « que » 2 cols et 50 km ! alors il me semble que je ne l’ai pas trop volée cette édition 2015 du TOR des géants !
Voici ma course résumée en quelques chiffres !

4 jours / 3 nuits, soit 86h40 de course pour 280 km et +20000 m de déniv positif : On est partis dimanche à 10h sous une bonne petite pluie fine et la course a été neutralisée pour moi jeudi au petit matin à 0H40 à Ollomont.

3 h : c’est la durée pendant laquelle la course a été un première fois neutralisée lors de la première nuit : La situation s’est dégradée un peu plus tard dans la nuit de dimanche à lundi. J’ai franchi le col de l’Entrelor (3000 m d’altitude) vers 3 h du matin sous des bourrasques glacées de neige épaisse ! Ou comment « prendre la misère » !! Juste derrière le col, il y avait une sorte de « capsule » de secours, un algéco de fortune avec deux pauvres bénévoles à l’intérieur… j’ai réussi à enfiler une couche supplémentaire, ouvrir des chaufferettes et me motiver pour repartir descendre dans la tourmente ! heureusement à l’arrivée à Eaux Rousses, la course a été neutralisée pour le reste de la nuit. J’ai eu le temps de me sécher un peu et de repartir à 7h du matin à l’assaut du col le plus haut de la course, le Loson à 3300 m. Ciel bleu, sommet enneigé, c’est rude mais superbe !

4 h : c’est le temps total que j’ai dormi, réparti en petites fractions de 20 à 45’. Je ne suis pas sûre que se soit la meilleure solution !! Peut-être des plages de 2 h auraient été plus réparatrices ? Je ne sais pas, mais la journée du mercredi a été riche en visions et autres hallucinations ! Au petit matin, les rochers ont commencé à se transformer en personnages !! je voyais des bonhommes un peu partout dans le paysage, assis sur un banc ou au bord du chemin… un peu plus tard, j’ai croisé une multitude de petits refuges !! en discutant avec mes compagnons de route, eux aussi étaient victimes du phénomène !
Et sur la dernière descente vers Ollomont, je me forçais à entretenir un semblant de conversation pour rester bien lucide !!
Il me semble que là, j’ai atteint quelques limites de résistance à la fatigue !

une centaine : de textos reçus ! en fait je n’ai pas compté ! mon compagnon, ma famille, mes amis, restés derrière leur ordinateur m’ont envoyé toutes leurs recommandations et leurs ondes positives pour me permettre de boucler cette aventure. Un grand merci à tous pour cette ligne de vie !! Par contre quand mercredi après midi mon cher petit mobile rouge s'est éteint batterie à plat, ça a créé une certaine tension dans mon entourage ! Je m'en doutais mais ne pouvais pas faire grand chose à part continuer à avancer ! Et puis évidemment il s'est éteint alors que le site du live a tilté et m'annonçait arrêtée ! Pas mal se sont alors posés des questions sur mon état... Mais moi je continuais mon petit chemin ! La situation s'est arrangée lorsque j'ai croisé mon amie japonaise venue à ma rencontre avant Oyace ! Elle m’a prêté son téléphone et ô miracle je me suis souvenu du numéro de Christophe. A partir de là il a fait le relais, les texto et coups de fil ont tourné en boucle, j'avais à nouveau repris consistance aux yeux de mes proches !

36 : ravitos !! contrairement à mon habitude, je n’en ai sauté aucun !! Une autre clé de ma réussite je pense, mon alimentation ! je me suis appliquée et je me suis alimentée à toutes les stations, thé, gâteaux secs et puis surtout pâtes dans du bouillon, polenta, pâtes à la tomate, pâtes japonaises aux bases de vie ! bref un déluge de glucides qui m’a permis d’affronter tous les cols sans faiblir.

3 : kg au moins le poids de mon sac ! Je n’ai pas lésiné sur l’équipement de survie ! J’ai choisi des vêtements costauds et techniques pour avancer dans la tourmente, grosse veste en gore tex, sur pantalon épais et confortable, 2 tee-shirts à manches longues, des gants secs… bref ça pèse mais j’étais bien contente de les enfiler quand le ciel nous refusait sa clémence ! Cet été je me suis entraînée avec un sac systématiquement trop chargé pour la sortie ! Merci à mon fidèle compagnon d’entraînement : un sac de riz !

6 : bases de vie, comme son nom l’indique, c’est un lieu où tu vis, voire où tu revis !! tu retrouves du monde, tu te douches, tu manges, tu dors, tu fais le plein de toutes les batteries et puis tu le quittes… en route vers la prochaine étape. En fait, j’ai pris le TOR comme 7 étapes à enchaîner, rejoindre une base de vie, puis l’autre, sans s’énerver, c’était ça l’objectif !
Sur les bases de vie, je retrouvais la chaleur de mon team familial. Le « métier » d’assistant est ingrat avec moi, je suis toujours très speed, pas très agréable ! Mais ma mère et son compagnon ont toujours été là, fidèles au poste, pour m’aider à gérer l’organisationnel, à changer les piles, refaire les niveaux, ranger les sacs, sécher les chaussures bref tout un travail contraignant mais tellement indispensable ! c’était bon de les retrouver pour un petit moment chaleureux !

6 ou 7 fois : on a joué au yoyo avec l’Italienne Marina Plavan. Dès la fin de la première journée, on n’a pas arrêté de se doubler au gré de nos arrêts, de nos phases de sommeil, de mieux ou de coups de mou… C’était vraiment une très belle course, « au contact », très motivante. Lors de notre arrêt à Ollomont, elle finit avec 47’ d’avance sur moi. Il n’y a pas eu de « sprint » final, dommage ! On n’en connaîtra jamais l’issue !

2,5 kg : le poids du trophée reçu vendredi soir ! Je termine 4e féminine, 1ère V1, 32e au général, ça me va !! J’ai réussi à accomplir cette belle virée italienne en restant très proche des temps de passage que j’avais envisagés, sans jamais me désunir, en restant toujours super bien physiquement et mentalement ! Je suis plus que satisfaite de ce rendez-vous !

Mon TOR en quelques chiffres !
Mon TOR en quelques chiffres !
Mon TOR en quelques chiffres !
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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 16:56
Le tour des crêtes d'Hugo
Le tour des crêtes d'Hugo
Le tour des crêtes d'Hugo

Au tour d'Hugo de revenir sur SON GRP !! Il était engagé, lui, sur la version "moyenne" : le Tour des crêtes, 120 km, +7000 de positif ! et c'était également sa première sur une distance aussi longue. Au final, une superbe 34e place au général !! Chapeau !! Voici son récit :

Après l’Andorra Mitic qui était mon premier ultra, j’avais à cœur de bien terminer la saison avec le Tour des cirques, épreuve de 120Km et 7000 mètres de D+ qui était pour moi le véritable objectif de ma saison. J’y suis arrivé avec quelques doutes, notamment vis à vis de ma préparation entre l’Andorra et le GRP, ayant fait beaucoup de montagne, j’avais peur d’arriver fatigué sur cette course. C’était le cas mais le mental a pris le dessus.

Départ rapide !

La course est partie très vite et trop vite sur les pistes de Piau Engaly. J’ai rapidement pris une place à l’avant, tout en montant à mon rythme. J’ai retrouvé dans cette montée l’un de mes compagnons d’infortune avec qui j’ai terminé l’Andorra. Nous resterons ensemble jusqu’à Gèdre avant de se séparer. Après un rapide ravitaillement en eau à la station nous attaquons les sentiers et enfin la montagne. Le premier col est plutôt raide. La file des coureurs serpentant à chaque lacet reste impressionnante. La première descente, pas très technique mais piégeuse, permet d’arriver à Gèdre (km25), notre premier véritable ravitaillement. J’ai pris le temps lors de cette course de bien m’alimenter sur les ravitaillements, ce qui malgré une légère perte de temps, c’est avéré payant sur la fin où j’ai rattrapé beaucoup de places. J’avais repéré durant l’été les 40km après Gèdre, ce qui m’a permis de gérer mon hydratation et donc de rattraper énormément de coureurs. La chaleur couplée à la pente a rendu la portion Gèdre-Gavarnie très dure. Malgré la difficulté, nous avons des paysages magnifiques avec le cirque d’Estaubé, le refuge des Espuguettes et surtout le cirque de Gavarnie. Il est dans ces conditions très facile d’oublier la douleur et d’avancer pour découvrir de nouveaux paysages.

Gérer, toujours gérer ses stocks !!

Le village de Gavarnie (km 50) constituait le second ravitaillement et surtout l’occasion pour moi de me changer en prévision du début de nuit. Encore une fois, j’ai pris le temps de me restaurer et de récupérer. La portion Gavarnie Luz-Saint-Sauveur est très exigeante, il faut relancer en permanence pour maintenir le rythme et le parcours est très casse pattes. Je cours seul depuis Gèdre et je commence à trouver le temps long. J’arrive au ravitaillement de Trimbareilles (km 67) à la tombée de la nuit et j’ai la chance à ce moment là de repartir avec la seconde féminine. Nous resterons ensemble jusqu’au col de Portet (km 110) dernière difficulté avant la descente sur Vielle Aure. J’ai enfin l’occasion de discuter et nous arrivons paisiblement un peu après minuit à Luz (km 76) notre base de vie. Ce passage, pourtant difficile et l’occasion pour nous d’admirer les éclairs zébrant les sommets. La traversée de Luz a été surprenante. Nous avons croisé les fêtards sortant des bars qui, tout en nous encourageant nous proposaient quelques verres. Malgré ce moment plutôt drôle nous retrouvons rapidement le calme des sentiers.

Finir en beauté !

Après Tournaboup situé au pied du Tourmalet, nous avons attaqué le col de Tracens. Ce col, que j’avais déjà repéré durant l’été, m’a semblé interminable à ce niveau de la course (Km 95) et la soupe que les bénévoles nous avaient préparée à la cabane d’Aygues cluses à été salvatrice. Nous arrêtons les frontales à ce niveau et le col de la Hourquette Nére sera l’occasion pour nous d’admirer le lever du soleil, enfin !! . Le gros des difficultés est derrière nous. Il nous reste une longue descente dans la pinède puis un passage au ravitaillement des Merlans avant d’attaquer la dernière descente. Je quitte Martine, la toujours seconde féminine, au col de Portet et j’attaque cette descente tambours battants ce qui m’a permis de remonter quelques concurrents. La dernière ligne droite avant l’arrivée sera pour moi l’occasion de profiter du moment et des encouragements.

J’ai bouclé mon second ultra de la saison à une belle 34ème place pour un temps de 26H14. L’objectif est atteint même si j’ai quelques paramètres à améliorer pour la saison prochaine. Maintenant il est temps de reposer l’organisme et surtout de composer le calendrier 2016, qui risque d’être très alpin.

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 18:49
Le GRP version Gaël

L'objectif de l'année !

Ce 80 km du GRP était pour moi l'objectif sportif de l'année, je l'avais en tête depuis presque 1 an. Alors à 5h du matin sur la place de Vielle-Aure, c'est l’excitation mais aussi une certaine appréhension qui me gagne, en m’apprêtant à me lancer dans l’inconnu... Le décompte du speaker repris par 1400 coureurs fait monter un peu plus la pression jusqu'au moment du départ, la délivrance. Nous partons tranquillement sur une route large permettant à chacun de trouver sa place, rien ne sert de s’énerver la route est longue, très longue... La première montée se fait de nuit à bon rythme, en compagnie de Brunilde, j'atteins le premier ravito (les Merlans, 13 km et 1500 d+) en 2h05 soit 10 min d'avance sur le prévisionnel. Je repars dans la trace de Brunilde, en direction du col de Bastan. Tous les voyants sont au vert et je profite du lever de soleil sur les paysages somptueux du Néouveille, nous offrant des couleurs incroyables. Les kilomètres défilent bien et on reste vigilant et prudent car les sentiers sont techniques et surtout dans cette descente sur la Mongie. La nouvelle partie pour arriver à la station de ski n'est pas si facile... deux montées bien casse-pattes (dont une deuxième peu intéressante en bord de route) sont au programme pour atteindre ce deuxième ravito. Toujours en compagnie de Brunilde, il y a de pas mal de monde et d'ambiance pour nous accueillir. Jusque ici les jambes tournent bien et je suis encore bien frais après ces 30 premiers kilomètres, qui n'étaient que l'amuse bouche de la journée...

Un plat de résistance un peu coriace !

Le plat de résistance arrivant quelques kilomètres plus loin avec la longue montée du Sencours et du pic du midi (10km et 1500m de d+...). Je décide d'accélérer dans cette ascension, Brunilde reste calme, à son rythme. Je me sens bien jusqu'à la mi-col où je commence à accuser le coup.... à partir de ce moment là, la course bascule pour moi. En effet, je pioche et au sommet du Sencours Brunilde m'a rattrapé... Je ne parviens pas à l'accrocher et je me retrouve à atteindre dans la douleur le sommet du pic avec 5 min de retard sur elle. Je la croise donc redescendant et en profite pour l'encourager en lui demandant de me laisser un petit peu d'eau chaude pour la douche ;) La longue descente vers Tournaboup passera quand même bien, surtout la fin très sympathique à flanc de montagne en faux plat descendant très roulant permettant d'allonger, un régal ! A Tournaboup, là encore l'ambiance est énorme, il y a beaucoup de monde ce qui fait bien plaisir. Là je décide de prendre une bonne pause pour manger un peu et trouver un second souffle, surtout que je n'ai à partir d'ici, jamais "couru" autant de kilomètres.... Je repars mais je sens encore que ce n'est pas la grande forme, le retour à Vielle-Aure va être long... Et en effet, la montée vers la Hourquette Nère sera interminable j'avance par à-coups : 200m et une pause, 200m et une autre pause... je sens que je n'avance pas et ça commence à m'énerver, mentalement, je ne suis pas au mieux... J'attends que des coureurs me rattrapent pour les accrocher car seul, je n'arrive pas à me mettre un rythme régulier et à le tenir.... Mais je m’accroche, serre les dents et franchis le col tant bien que mal. Dans la descente très technique, il est dur de courir, et je commence à trouver le temps long et je ne suis plus trop dans la course... J'arrive aux Merlans au fond du sac...

Serrer les dents pour finir !

là encore je décide de m’arrêter plusieurs minutes pour bien récupérer, mais je n'arrive pas trop à manger car tout me dégoutte et cela depuis ce matin... je me force quand même. Après 10 min, je me relève, je me sens mal, j'ai la tête qui tourne... je ne suis pas au mieux et décide de me rasseoir... après de longues minutes je parviens à revenir en course et me dis qu'il ne me reste que 12 kilomètres de descente, ce qui en fait ne me rassure pas temps que ça... Après avoir franchi le col de Portet, j'attaque laborieusement, car bien raide, la descente de la station... c'est pas le passage le plus sympa... complètement dépité et au fond mentalement, cette descente sera comme les 20 derniers kilomètres un chemin de croix pour moi.... la dernière ligne droite sera interminable... L'arrivé dans Vielle Aure sera une réelle délivrance. Après 14h04 d'effort et plus de 80 kilomètres, je passe la ligne d'arriver juste avant l’orage...
Au bilan de cette course, je suis très content d'avoir fini, ce qui était le premier objectif. Néanmoins, je ne me satisfait pas de la manière et du temps. En effet, j'avais planifié 13h... ce qui est bien largement dépassé.... Je l'explique par ma deuxième partie de course que j'ai complètement subie et où je n'ai pas pris de plaisir... Je constate que j'ai eu du mal à gérer de nombreux points dû à mon inexpérience : mon allure en côte car je monte de manière trop irrégulière... mon alimentation, je n'ai pas mangé très régulièrement et l'envie n'était pas présente et enfin mon mental que je n'ai pas réussi à surpasser, je me suis trop vite découragé... Ce fut tout de même une très bonne expérience, où j'ai beaucoup appris et qui me servira ....prochain défi ? To Be defined..."

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 08:20

Ils étaient 4 courageux à s'élancer sur les sentiers escarpés du GRP le WE dernier, Brunilde, Gaël et Fabien sur le 80 km et Hugo sur le 120 km. Et carton plein !! tout le monde a fini sa boucle à peu près dans les délais et les objectifs de chacun ! Félicitations à tous les 4 !

Brunilde attendait beaucoup de ce son premier ultra... Il y avait une belle place à prendre... et malgré un début de course chaotique (ah les intestins des coureurs c'est tout un poème !!), un joli jeu de chat et de la souris avec les autres concurrentes du haut du classement et une arrivée assez peu directe, Brunilde s'offre une superbe 3e place au classement féminin !!! Génial !!

Elle revient sur sa course :

GRP réussi !
GRP réussi !
GRP réussi !

Briefing peu rassurant !

Départ de Toulouse en début d'après-midi. Arrivée à Vieille Aure tranquille sous un grand soleil, on retire les dossards et on attend le briefing. Il fait un soleil de plomb, on pense aux coureurs du 120 et 160 qui doivent avoir bien chaud. Mais la météo risque de changer pour le samedi. On nous rappelle les risques météo et les comportements à adopter en cas d'orage comme jeter tout objet métallique même si nos bâtons coûtent cher;), s'éloigner des zones humides et aussi ne pas rester en groupe car il vaut mieux un coureur que 10. Rassurant ! On nous rappelle aussi que l’organisation peut décider à n'importe quelle moment d'arrêter ou de modifier la course pour la sécurité de tous. Mais normalement les orages devraient arriver en début de soirée donc il faut rentrer tôt. Parfait, ce n'est pas au programme de devoir ressortir la frontale mais on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Mise en train un peu rude !

Retour à l'hôtel, après avoir vérifié son sac pour une énième fois, il est l'heure d'essayer de dormir car demain réveil à 3h. Un bon bouquin et au lit. Toujours dur de dormir une veille de course.
3h, il est l'heure de se préparer. La résidence avait prévu de faire les petit-déj’ à partir de 3H30 du matin. Mais, j'ai tout ce qui faut, crème sport déj maison, banane et thé. Pour une fois, c'est vraiment dur de manger, je me force, c'est pas bon signe chez moi. Ne pas manger = pas bien.

On est à 1km 5 du départ, petit échauffement en trottinant qui permet souvent d'aller aux toilettes. Mais pour une fois, je n'arriverai pas à y passer 3 fois comme à mon habitude d'avant course. Tant pis la course est longue, j'aurai bien le temps de m'arrêter. 20 min avant le départ, on se fait badger et on entre dans le sas pour se placer pas trop loin des premiers. Je ne veux pas partir trop vite mais aussi ne pas être bloquée. En attendant le départ je fais connaissance avec des concurrentes réunionnaises dont mon kiné m'a parlées. Il parait qu'elles envoient et connaissent ces distances. Je pourrai me fier à elles pour le départ.

Départ prudent !

Départ lancé, à mon grand étonnement, on ne part pas trop vite. Au bout de 2 km, les choses sérieuses commencent et on grimpent gentiment une piste. Avec tout le monde même pas besoin d'allumer la frontale. On alterne course marche dans la montée, on monte bien mais je suis bien, petit rythme tranquille. Par contre, il va falloir que je m'arrête bientôt faire une pause technique... Mais on arrive assez vite vers le col de Portet puis descente vers le premier ravito aux Merlans, et là, la descente n'est pas bonne pour le ventre. Arrivée aux merlans, direction les toilettes. Ça devrait aller mieux après. Je mange un bout et c'est reparti. Bon l'estomac n'a toujours pas l'air au top mais ça remonte assez vite donc retour à la marche. Moins de secousses, ça va mieux. En plus le soleil se lève, on arrive sur les lacs autour du refuge de Bastan dans le parc du Néouvielle. Les couleurs et la lumière sont magnifiques, dommage je n'ai pas mon reflex, un peu lourd dans le sac ;). La montée sur le col se passe bien, je profite du paysage et monte tranquille. Par contre, il va falloir redescendre et la descente est bien réputée technique avec pas mal de cailloux. Je sens que avec mon estomac ça ne va pas être une partie de plaisir. Au sommet du col je suis à 50 m derrière Julia Sajous 2e fille à ce moment, mais elle va me lâcher très rapidement. Impossible pour moi de descendre vite, les sauts de cailloux en cailloux c'est pas bon !, je me retiens et cette descente va être longue. Je suis frustrée de ne pas pouvoir descendre mieux à cause de cet estomac. Il va quand même falloir faire 5000 m de D-, je ne suis pas arrivée. Estelle me double dans cette descente, elle descend vraiment mieux que moi à ce moment là où je descend en tortue. Arrivée à la Mongie, mes parents sont là, pas le temps de discuter direction les toilettes. C'est pas possible, je ne vais pas les faire toutes ! Allez, je me dis c'est pas grave, ça va passer surtout que physiquement, je suis vraiment bien et puis on prend la direction du col de Sencours donc ça va remonter, l'estomac sera moins secoué. A la marche ça va mais dès qu'il faut relancer, c'est horrible. Je monte tranquillement et me fait rejoindre par Perrine accompagné de Philippe (mon kiné). On discute un peu et on arrive assez vite à Sencours. Là, je ne fais pas la même erreur qu'à La mongie, je prends du coca et je demande aux bénévoles s'ils n'ont pas quelque chose à donner contre la diarrhée. Et le sapeur pompier va me sauver en me donnant du smecta. Moi qui déteste ça, je le bois sans aucun problème. C'est reparti pour la montée finale du pic, j'espère que le smecta fera effet avant la descente car il n'y a pas de gros cailloux. Entre temps, Perrine est déjà repartie et a déjà bien monté. Je ne veux pas me fier aux autres mais si elle pouvait rester en ligne de mire. Dans la montée je me sens de mieux en mieux et je monte régulièrement. C'est sympa de se croiser on peut estimer les écarts. On se suit bien avec les filles. Malgré mes arrêts, elles ne sont pas si loin.

ça va mieux !!

Arrivée au sommet, juste le temps de jeter un regard circulaire sur le panorama et il est temps de redescendre surtout que le ciel s'assombrit. Il va enfin faire un peu moins chaud. J’appréhende la descente mais je vais mieux, et je prends plaisir dans cette partie. Je rattrape même Perrine qui elle va un peu moins bien et a aussi des problèmes intestinaux. Elle va s'arrêter demander quelque chose au col du Sencours. Je continue ma route et descend direction Tournaboup. Je retrouve mes sensations en descente et apprécie vraiment cette partie à flanc.

Arrivée à Tournaboup, je retrouve mes parents qui me refont le plein de nourriture même si je n'ai pas mangé grand-chose. Je redemande un cachet pour le ventre et j'apprends que Julia est en train de se faire soigner, j'espère qu'elle repartira. Mais au final elle stoppera ici. Je suis donc 3e. Avec tout ça, j'en oublie de faire le plein d'eau de mes flasks. Je m'en aperçois à 300 m du ravito, mais j'ai pas envie de faire demi-tour, au pire je remplirais dans le torrent. Mais, j'aperçois une personne qui redescend et lui demande gentiment s'il a de l'eau car je viens d'oublier de faire le plein. Eh oui, je suis une vraie blonde ;). C'est un membre de l’organisation et me remplit mes flasks. Je commence donc la longue montée vers les cabanes d'Aygues Cluzes. Le soleil retape bien fort. Je me force à manger un peu du sandwich pris à Tournaboup. J'aperçois Perrine qui revient vite sur moi dans la montée mais au bout d'un moment, je ne la vois plus. J'apprendrai après qu'elle a eu un gros coup de mou. Je monte tranquillement en doublant les coureurs du 120 et 160 qui ont bien du courage. La dernière montée est bien raide vers la Hourquette nère mais la vue là-haut est magnifique sur tous les lacs. Je retrouve un coureur du 80 dans la descente ce qui permet de bien s'entraider pour relancer dans les parties plates. On arrive ensuite au restaurant des Merlans, dernier ravito et dernière montée. On arrive assez vite en haut, il reste maintenant la descente 1400 m de d-. ça part direct dans les pistes de ski bien raide. A la fin des pistes, mon compagnon de descente va me lâcher. Comme d'habitude je vais me faire doubler dans les descentes mais cette longue piste en descente, je n'apprécie vraiment pas. Celle-ci est particulièrement longue surtout qu'à la montre, on devrait être proche de l'arrivée.

derniers kms !

Je rattrape des coureurs du 120 et je les suis mais à 2km de l'arrivée, on ne réfléchit plus trop et on se trompe de chemin. On commence à discuter et on s'aperçoit après qu'il n'y a plus de balises. Allez demi-tour et on remonte. Je savais que j'avais une dizaine de minutes d'avance sur la 4e mais je viens d'en perdre quelques unes. La suite de la descente va se faire en regardant tout le temps derrière pour ne pas me faire rattraper. J'aperçois enfin Vignec et mes parents sont là pour m'accompagner sur ce dernier km. Le village est là, les derniers virages sont là et la ligne d'arrivée. Je viens de finir mon premier 80 km, enfin 83 km à la montre, avec en plus une belle 3e place. Je réponds au micro et la 4e et 5e arrivent à 1 min derrière moi. J'ai eu chaud. J'aurai vraiment été frustrée de perdre le podium pour une erreur de vigilance sur le balisage. Mais on apprend des erreurs !

Au final, très contente de cette course qui est passée finalement très vite, je n'ai jamais trouvé le temps long et subi la course ce qui m'a permis de bien profiter du parcours et du paysage.

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 14:47
Reco du TOR

La montagne version intensive

Bon, l’échec US (arrêt prématuré de la Western states sur KO thermique !) est à peu près digéré… J’avais prévu de repartir aussi tôt sur l’objectif suivant de la saison : le TOR des Géants en septembre. Pour appréhender ce monstre de difficultés (330 km, +24000 de déniv positif), il fallait au moins aller voir sur place de quoi il retournait vraiment !
Grâce à Rémi (finisher 2014 du TOR) et Brunilde (en préparation du GRP), j’ai pu me rendre compte de la totalité du parcours en live ! Nous avons « galopé » ensemble sur les 330 km de la course que nous avons découpés en 8 grosses étapes (une petite 9e de 20 km juste pour finir en douceur !).

Hike, eat, sleep, repeat ! Je m’inspire d’un slogan trouvé sur des tee-shirts aux Etats-Unis pour résumer cette superbe reconnaissance !
1 - réveil, plus ou moins tôt, plus ou moins chagrin, tu dérouilles articulations et fibres musculaires
2 - tartines de Nutella, d’une part, tu es en Italie donc la pâte à tartiner est légion ici et d’autre part, tu t’en fais pas trop pour la diététique, tu y as droit car tu pars pour minimum 9 heures de grimpette
3 - chrono et GPS lancés pour une grande journée de rando-course entre 9 et 12 h d’effort, entre 2500 et 3500 de déniv positif, jusqu’à 4000 de déniv négatif (une tuerie !!) et entre 35 et 45 km par jour. Le parcours du TOR suit assez précisément les « hautes voies » traditionnelles du Val d’Aoste. Les 3 premières étapes sur la Voie 2 dans le parc du Grand Paradis sont vraiment superbes, des cols entre 2800 et 3300 m, des chamois, des marmottes, des paysages de haute montagne à couper le souffle… Ensuite il faut descendre (30 km non stop !) dans la vallée de Donnas pour changer de sens, récupérer la Voie 1, retrouver Brunilde et revenir vers Courmayeur. Dans ce sens là, on navigue un peu moins haut, plus souvent dans les alpages, on trouve des kilomètres de chemins « presque » plats à flanc de montagne, les étapes restent très belles mais les relances avec la fatigue et le sac (toujours trop lourd le sac !) sont plus difficiles.
4 - arrivée plus ou moins tardive à l’hébergement (un refuge, un petit hôtel, un appart), douche essentielle, lessive non moins indispensable même si le matin les fringues n’ont pas séché et tu repars humide ! tu te poses un peu si le timing le permet, tu refais l’étape, prends des notes en vue de la « vraie » session de septembre et puis
5 - passage à table, affamée car les quelques bouchées de barres et au mieux de sandwichs de la journée sont vraiment loin ! et là recharge glucidique : pâtes en premier plat, polenta en 2e service !! on mange vraiment bien en Italie !!
6 - tentative de nuit réparatrice pour repartir sur les mêmes bases le lendemain.


J’ai vraiment trouvé très bien cette reconnaissance du parcours, certes en mode très sportif et très peu touristique… mais on s’est accordé des mini pauses photos, casse-croûte, point carte !! Un grand merci à Rémi et Brunilde de m’avoir accompagnée sur cette grande semaine. Ce type de séjour m’a permis de profiter de tous les paysages de jour, de prendre quelques repères pour septembre et de me rendre compte de l’énormité du défi qui m’attend dans quelques semaines !! Je vois à peu près comment gérer les premiers 150 km mais ensuite ce sera vraiment l’inconnu !!!

Reco du TOR
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  • : Le blog de run-à-la-fac
  • : Le groupe « Run à la fac », ce sont 60 coureurs qui se retrouvent par tous les temps au bord du Canal du Midi, sur les chemins des coteaux de Pech David ou sur des sentiers plus montagnards pour s’entraîner, se dépenser et partager un bel effort ! Créé en 2010 par Maria Semerjian, professeur d’EPS et passionnée de trail, au sein du Service des sports de la faculté des sciences Paul Sabatier de Toulouse, le groupe ne cese de s'étoffer et repart de plus belle à chaque rentrée.
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