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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 08:20

Ils étaient 4 courageux à s'élancer sur les sentiers escarpés du GRP le WE dernier, Brunilde, Gaël et Fabien sur le 80 km et Hugo sur le 120 km. Et carton plein !! tout le monde a fini sa boucle à peu près dans les délais et les objectifs de chacun ! Félicitations à tous les 4 !

Brunilde attendait beaucoup de ce son premier ultra... Il y avait une belle place à prendre... et malgré un début de course chaotique (ah les intestins des coureurs c'est tout un poème !!), un joli jeu de chat et de la souris avec les autres concurrentes du haut du classement et une arrivée assez peu directe, Brunilde s'offre une superbe 3e place au classement féminin !!! Génial !!

Elle revient sur sa course :

GRP réussi !
GRP réussi !
GRP réussi !

Briefing peu rassurant !

Départ de Toulouse en début d'après-midi. Arrivée à Vieille Aure tranquille sous un grand soleil, on retire les dossards et on attend le briefing. Il fait un soleil de plomb, on pense aux coureurs du 120 et 160 qui doivent avoir bien chaud. Mais la météo risque de changer pour le samedi. On nous rappelle les risques météo et les comportements à adopter en cas d'orage comme jeter tout objet métallique même si nos bâtons coûtent cher;), s'éloigner des zones humides et aussi ne pas rester en groupe car il vaut mieux un coureur que 10. Rassurant ! On nous rappelle aussi que l’organisation peut décider à n'importe quelle moment d'arrêter ou de modifier la course pour la sécurité de tous. Mais normalement les orages devraient arriver en début de soirée donc il faut rentrer tôt. Parfait, ce n'est pas au programme de devoir ressortir la frontale mais on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Mise en train un peu rude !

Retour à l'hôtel, après avoir vérifié son sac pour une énième fois, il est l'heure d'essayer de dormir car demain réveil à 3h. Un bon bouquin et au lit. Toujours dur de dormir une veille de course.
3h, il est l'heure de se préparer. La résidence avait prévu de faire les petit-déj’ à partir de 3H30 du matin. Mais, j'ai tout ce qui faut, crème sport déj maison, banane et thé. Pour une fois, c'est vraiment dur de manger, je me force, c'est pas bon signe chez moi. Ne pas manger = pas bien.

On est à 1km 5 du départ, petit échauffement en trottinant qui permet souvent d'aller aux toilettes. Mais pour une fois, je n'arriverai pas à y passer 3 fois comme à mon habitude d'avant course. Tant pis la course est longue, j'aurai bien le temps de m'arrêter. 20 min avant le départ, on se fait badger et on entre dans le sas pour se placer pas trop loin des premiers. Je ne veux pas partir trop vite mais aussi ne pas être bloquée. En attendant le départ je fais connaissance avec des concurrentes réunionnaises dont mon kiné m'a parlées. Il parait qu'elles envoient et connaissent ces distances. Je pourrai me fier à elles pour le départ.

Départ prudent !

Départ lancé, à mon grand étonnement, on ne part pas trop vite. Au bout de 2 km, les choses sérieuses commencent et on grimpent gentiment une piste. Avec tout le monde même pas besoin d'allumer la frontale. On alterne course marche dans la montée, on monte bien mais je suis bien, petit rythme tranquille. Par contre, il va falloir que je m'arrête bientôt faire une pause technique... Mais on arrive assez vite vers le col de Portet puis descente vers le premier ravito aux Merlans, et là, la descente n'est pas bonne pour le ventre. Arrivée aux merlans, direction les toilettes. Ça devrait aller mieux après. Je mange un bout et c'est reparti. Bon l'estomac n'a toujours pas l'air au top mais ça remonte assez vite donc retour à la marche. Moins de secousses, ça va mieux. En plus le soleil se lève, on arrive sur les lacs autour du refuge de Bastan dans le parc du Néouvielle. Les couleurs et la lumière sont magnifiques, dommage je n'ai pas mon reflex, un peu lourd dans le sac ;). La montée sur le col se passe bien, je profite du paysage et monte tranquille. Par contre, il va falloir redescendre et la descente est bien réputée technique avec pas mal de cailloux. Je sens que avec mon estomac ça ne va pas être une partie de plaisir. Au sommet du col je suis à 50 m derrière Julia Sajous 2e fille à ce moment, mais elle va me lâcher très rapidement. Impossible pour moi de descendre vite, les sauts de cailloux en cailloux c'est pas bon !, je me retiens et cette descente va être longue. Je suis frustrée de ne pas pouvoir descendre mieux à cause de cet estomac. Il va quand même falloir faire 5000 m de D-, je ne suis pas arrivée. Estelle me double dans cette descente, elle descend vraiment mieux que moi à ce moment là où je descend en tortue. Arrivée à la Mongie, mes parents sont là, pas le temps de discuter direction les toilettes. C'est pas possible, je ne vais pas les faire toutes ! Allez, je me dis c'est pas grave, ça va passer surtout que physiquement, je suis vraiment bien et puis on prend la direction du col de Sencours donc ça va remonter, l'estomac sera moins secoué. A la marche ça va mais dès qu'il faut relancer, c'est horrible. Je monte tranquillement et me fait rejoindre par Perrine accompagné de Philippe (mon kiné). On discute un peu et on arrive assez vite à Sencours. Là, je ne fais pas la même erreur qu'à La mongie, je prends du coca et je demande aux bénévoles s'ils n'ont pas quelque chose à donner contre la diarrhée. Et le sapeur pompier va me sauver en me donnant du smecta. Moi qui déteste ça, je le bois sans aucun problème. C'est reparti pour la montée finale du pic, j'espère que le smecta fera effet avant la descente car il n'y a pas de gros cailloux. Entre temps, Perrine est déjà repartie et a déjà bien monté. Je ne veux pas me fier aux autres mais si elle pouvait rester en ligne de mire. Dans la montée je me sens de mieux en mieux et je monte régulièrement. C'est sympa de se croiser on peut estimer les écarts. On se suit bien avec les filles. Malgré mes arrêts, elles ne sont pas si loin.

ça va mieux !!

Arrivée au sommet, juste le temps de jeter un regard circulaire sur le panorama et il est temps de redescendre surtout que le ciel s'assombrit. Il va enfin faire un peu moins chaud. J’appréhende la descente mais je vais mieux, et je prends plaisir dans cette partie. Je rattrape même Perrine qui elle va un peu moins bien et a aussi des problèmes intestinaux. Elle va s'arrêter demander quelque chose au col du Sencours. Je continue ma route et descend direction Tournaboup. Je retrouve mes sensations en descente et apprécie vraiment cette partie à flanc.

Arrivée à Tournaboup, je retrouve mes parents qui me refont le plein de nourriture même si je n'ai pas mangé grand-chose. Je redemande un cachet pour le ventre et j'apprends que Julia est en train de se faire soigner, j'espère qu'elle repartira. Mais au final elle stoppera ici. Je suis donc 3e. Avec tout ça, j'en oublie de faire le plein d'eau de mes flasks. Je m'en aperçois à 300 m du ravito, mais j'ai pas envie de faire demi-tour, au pire je remplirais dans le torrent. Mais, j'aperçois une personne qui redescend et lui demande gentiment s'il a de l'eau car je viens d'oublier de faire le plein. Eh oui, je suis une vraie blonde ;). C'est un membre de l’organisation et me remplit mes flasks. Je commence donc la longue montée vers les cabanes d'Aygues Cluzes. Le soleil retape bien fort. Je me force à manger un peu du sandwich pris à Tournaboup. J'aperçois Perrine qui revient vite sur moi dans la montée mais au bout d'un moment, je ne la vois plus. J'apprendrai après qu'elle a eu un gros coup de mou. Je monte tranquillement en doublant les coureurs du 120 et 160 qui ont bien du courage. La dernière montée est bien raide vers la Hourquette nère mais la vue là-haut est magnifique sur tous les lacs. Je retrouve un coureur du 80 dans la descente ce qui permet de bien s'entraider pour relancer dans les parties plates. On arrive ensuite au restaurant des Merlans, dernier ravito et dernière montée. On arrive assez vite en haut, il reste maintenant la descente 1400 m de d-. ça part direct dans les pistes de ski bien raide. A la fin des pistes, mon compagnon de descente va me lâcher. Comme d'habitude je vais me faire doubler dans les descentes mais cette longue piste en descente, je n'apprécie vraiment pas. Celle-ci est particulièrement longue surtout qu'à la montre, on devrait être proche de l'arrivée.

derniers kms !

Je rattrape des coureurs du 120 et je les suis mais à 2km de l'arrivée, on ne réfléchit plus trop et on se trompe de chemin. On commence à discuter et on s'aperçoit après qu'il n'y a plus de balises. Allez demi-tour et on remonte. Je savais que j'avais une dizaine de minutes d'avance sur la 4e mais je viens d'en perdre quelques unes. La suite de la descente va se faire en regardant tout le temps derrière pour ne pas me faire rattraper. J'aperçois enfin Vignec et mes parents sont là pour m'accompagner sur ce dernier km. Le village est là, les derniers virages sont là et la ligne d'arrivée. Je viens de finir mon premier 80 km, enfin 83 km à la montre, avec en plus une belle 3e place. Je réponds au micro et la 4e et 5e arrivent à 1 min derrière moi. J'ai eu chaud. J'aurai vraiment été frustrée de perdre le podium pour une erreur de vigilance sur le balisage. Mais on apprend des erreurs !

Au final, très contente de cette course qui est passée finalement très vite, je n'ai jamais trouvé le temps long et subi la course ce qui m'a permis de bien profiter du parcours et du paysage.

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  • : Le groupe « Run à la fac », ce sont 60 coureurs qui se retrouvent par tous les temps au bord du Canal du Midi, sur les chemins des coteaux de Pech David ou sur des sentiers plus montagnards pour s’entraîner, se dépenser et partager un bel effort ! Créé en 2010 par Maria Semerjian, professeur d’EPS et passionnée de trail, au sein du Service des sports de la faculté des sciences Paul Sabatier de Toulouse, le groupe ne cese de s'étoffer et repart de plus belle à chaque rentrée.
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