Pour ce dernier weekend de juin, nous étions 4, Stephanie, Brunilde, Hugo et moi (Gael), à prendre la route de l’Andorre non pour ces fameux magasins et ses produits détaxés, mais pour son non moins célèbre Andorra Ultra Trail !! Arrivés le vendredi en fin d’après-midi à Ordino, un charmant petit village, nous prenons directement place, tant bien que mal, dans l’auditorium rempli à craquer de traileurs de tous horizons. C'est un briefing pour le moins complet, en effet, il durera bien 45 minutes détaillant chaque cm² du tracé… Après avoir récupéré nos dossards, nous filons chez nos charmants hôtes francais , Benoit et Isabelle, habitant à quelques kilomètres d’Ordino. Nous posons nos sacs dans nos chambres et profitons d’une belle terrasse pour manger les traditionnelles pâtes d’avant course. Puis vers 21h, nous repartons sur Ordino, pour le départ d’Hugo et Stephanie engagés respectivement sur le 112km (9700d+) (Mitic) et 80 km (5000d+) (Celestrail) partent à 10 et 00h. Les départs se font dans une ambiance de folie avec musique à fond et feux d’artifices !!! Avec Brunilde, nous abandonnons Stephanie vers 10h30 pour aller se coucher afin d’être en forme pour le marato dels cims du lendemain matin.
Le samedi matin, réveil à 6h, pour le départ à 8h d’une petite balade de 40km et 3000 d+ qui s’annonce des plus belles sous un beau soleil.
A notre arrivée, en début de matinée, la chaleur est bien plus importante et a déjà fait de nombreux dégâts sur l’ensemble des formats de cet Andorra trail. Apres une bonne douche, nous déambulerons toute l’après-midi dans Ordino profitant des premières arrivées des différentes courses dans l’attente de Stephanie qui arrivera juste avant 21h. Du coup, nous retournons à l’appartement afin d’attendre Hugo qui n’est pas attendu avant le milieu de la nuit. Vers 4h30, je reçois un petit texto d’Hugo me demandant d’ouvrir la porte de l’appartement, en effet, ces parents présents à son arrivé, l’on conduit jusqu’à là. Il ne lui faudra pas bien longtemps pour trouver le sommeil après ses presque 30h d’efforts dans les montagnes Andorranes !!!
Le Dimanche matin réveil à 8h pour tout l’appartement pour revenir à Ordino ou se déroule le trail solidaire, un trail non-chronométré sur un parcours de 10km et tout de même 700 m d+… (c’est pas plat l’andorre…). Nous accompagnerons avec Brunilde nos hôtes, Isabelle et Benoit, qui ont un dossard. Parti en mode rando, Benoit ne tiendra pas en place et au bout de 400m, il part en courant, il lui faudra 1h30 pour boucler ce trail (pas mal, il nous a confié qu’il avait l’idée de s’inscrire sur le 40 km de l’année prochaine, un beau défi en perspective!!!). Avec Brunilde, nous resterons tranquilles avec Isabelle afin de s’offrir une petite promenade de récupération, profitant de prendre quelques photos des magnifiques cimes au-dessus d’Ordino. Pendant ce temps, Stephanie au spa profite du jacuzzi et des massages à disposition, tandis qu’Hugo, resté à l’appartement, finit sa courte nuit…
Apres avoir récupéré Hugo, nous repasserons à Ordino assister à la remise des prix, applaudir les derniers finishers et repartirons tranquillement vers le milieu d’après-midi sur Toulouse.
Pour préparer le GRP, direction l'Andorre pour le Marato del cims (42km et 3000d+). Il paraît que le parcours est technique et magnifique et l'organisation au top.
Arrivée sur place, les informations se confirment, un briefing bien détaillé, départ en musique avec feux d'artifices.
Départ à 8h d'Ordino avec du beau monde sur la ligne dont Nuria Picas (multiple championne du monde) (je ne la verrai que là;)). Le départ est rapide car en descente et sur la route pour étirer le peloton, ce sera les seuls km sur le bitume. Au bout de 2km, direction le chemin et c'est parti pour la montée. La première montée se passe bien même si il fait déjà chaud. En haut, un peu de replat qui permet de relancer et la descente noua amène au premier ravito. Pour une fois, je m'arrête dés le 1er ravito, pour m'arroser et boire. La 3e fille ne s’arrête pas et me double, je suis donc 4e. Je repars juste derrière elle et la garde en ligne de mire. Après une belle descente, on attaque la montée pour le pic de la course, le Pic de la Casamanya, 1400 m plus haut. La montée est raide mais on peut relancer sur certains passages ce qui permet de changer de foulées. On arrive dans un beau cirque où l'on peut bien voir le col a passé tout en haut. Arrivée au col, on prend un très beau chemin à flancs de montagne dans des pierriers. Technique mais super sympa, j'adore. Par contre, le soleil commence à taper fort. J'ai vraiment soif même si je n'arrête pas de boire.
Une descente bien raide nous amène au 3e ravito avant d'attaquer la montée finale au pic. Je m'arrête quelques minutes au ravito pour boire et m'arroser. J'avale 3 verres (d'eau) cul sec mais j'ai toujours soif et la tête commence à tourner. Je repars très tranquillement mais en repartant, je vois 2 filles qui arrivent, elles ne s'arrêtent pas au ravito et me rejoignent assez rapidement car je mets 3 plombes à ranger mes bâtons. On attaque ensemble cette dernière grosse montée où il faut mettre les mains pour grimper. Une petite voie en 3-4 en escalade. J'adore ça mais là j'ai vraiment la tête qui tourne. Je m'arrête tous les 3 pas pour reprendre mes esprits. En haut des touristes français m'encouragent en me disant, elles sont à 50 m devant, si tu descends bien tu peux les reprendre. Mais, là j'ai vraiment plus les jambes mais surtout la tête.
La descente sera un calvaire et les 10 km pour rallier l'arrivée vont être interminables même si le chemin est superbe, avec que des singles où on peut vraiment s'amuser. Mais, je ne suis plus très lucide car je n'arrive pas à manger, trop chaud. Une racine viendra me faire un croche patte et j'ai le droit à une belle gamelle qui me vaudra un très bel hématome sur la cuisse. Je repars en marchant. J'alterne marche et course (à très faible allure). Les 3 gros coups de culs vont être monter à très très faible allure, allure escargot. Mais il faut finir, au bout d'un moment, enfin on entend le speaker, le village et l'arrivée ! Ouf, bien contente d'arriver !
Au final, 6h21 et 7e fille et 61e au scratch ! Une très belle course mais déçue et surtout frustrée d'avoir pris un coup de chaud et de pas avoir pu me faire vraiment plaisir sur la fin. Mais, un grand bravo à l'organisation et aux bénévoles, aucune fausse note ! Vraiment une course à faire et il y a le choix dans les parcours !
Je m'aligne sur cet Andorra trail, version courte (40km tout de meme mais c'est là plus courte des distances chronométrées...), dans un but de préparer au mieux le GRP fin aout. Je le sens dès les départ, les jambes sont pas très fraiches avec un weekend précédent assez chargé et une semaine pas trop coupé. Du coup on part tranquille sachant que la fin et apparemment très roulante et qu'il faut se mettre un petit col de plus de 1000de d+ au milieu. Au final les difficultés s'enchaine bien meme si les derniers 200m de d+ s'apparentent plus à de l’escalade que du trail... mais j'aurai assez de jus pour relancer sur les parties roulantes en fin de parcours ce qui sera très agréables profitant d'un mono-trace très joueur en foret (avec quelques dernières bosses bien raide après 35 bornes;)). Au final je boucle les 40 bornes en 5h58 plutot content des sensations sur un parcours très difficile... J'ai eu la chance aussi de bien appréhendé la chaleur qui ne m'a pas trop gêné. Maintenant place au Luchon Aneto trail !!
Pour mon premier ultra de la saison et pour mon premier ultra tout simplement, j’ai choisi de m’aligner sur l’Andorra Mitic, un 112 km pour 9700 de D+, 356 au départ, 146 à l’arrivée, voilà en résumé les difficultés du jour. Cette course est vraiment un challenge pour moi, puisque depuis mes débuts en trail il y a trois saisons, l’Andorra Mitic me faisait rêver, aujourd’hui c’est fait.
La course est lancée à 22H avec un départ du village d’Ordino où l’ambiance, très espagnole, donne des ailes. Ce petit village de montagne bouillonne et il est simple d'oublier les difficultés qui nous attendent. Après 5 Km en fond de vallée nous passons Llorts dernier village avant 40 Km de montagne. Le chemin grimpe rapidement et le calme revient progressivement dans la course. Il est temps de prendre son rythme et de commencer à gérer dans la montée du Coma Pedrosa culminant à 2943 mètres. Cette ascension est régulière jusqu’au premier ravitaillement avant d’attaquer la pente et par la suite les blocs. Ce passage va être un calvaire pour moi puisque j’ai du mal à m’alimenter et à m’hydrater. Le froid fait aussi son apparition avec l’altitude et l’heure tardive. Je ne suis pas mécontent d’atteindre le sommet pour basculer sur le lac noir. Il va s’en suivre un enchaînement de cols, les kilomètres se succèdent et les premiers rayons du soleil sur les sommets andorrans rendent la course très agréable, laissant présager une chaude journée.
La première base de vie sera salvatrice pour moi. Après une longue descente qui m'a littéralement mâché les jambes, j’ai l’occasion de manger et de me changer avant de repartir pour 1600 m de D+ non stop jusqu’au col Bout Mort. Au ravitaillement se trouvant après le col, je repars avec deux français, Agnès, qui terminera troisième féminine et Anthony. Nous resterons toute la journée ensemble prenant soin les uns des autres. La chaleur rend la course très difficile mais nous avançons, enchaînant les cols. Les descentes sont à chaque fois très techniques et les montées harassantes. La course commence à être longue pour moi, j’arrive à la seconde base de vie (Km 77) fatigué et lassé. Le fait de manger, de discuter avec nos accompagnateurs et d’apprendre que nous sommes dans le top 40 me redonne de l’énergie pour la dernière section. Nous repartons à quatre, pour huit ou neuf heures de course, puisque depuis le début de l’après-midi nous avons été rattrapés par Laurent.
Les trois dernières ascensions passent plutôt vite. Nous mettons un bon rythme pour récupérer la troisième féminine qui nous a doublé en sautant le ravitaillement sur la base de vie du 77. Ce sera chose faite juste avant de basculer en haut de l’avant-dernier col. Plus que deux descentes, un col et Ordino se présentera à nous. Malgré les erreurs dans le roadbook, sous-évaluant les deux derniers cols, nous passons, avec une frontale pour deux la dernière difficulté. Nous rentrons tranquillement avec Anthony qui s’éclaire grâce à la torche de son téléphone depuis que sa frontale a rendu l’âme. Le dernier ravitaillement est enfin passé, plus que 10 Km avant Ordino. Nous récupérons Laurent qui nous attendait et nous terminons notre périple ensemble.
Il est 3H30 et nous rentrons dans Ordino, 29H40 après l’avoir quitté à la 34ème place. J’ai enfin bouclé mon premier ultra, fatigué mais heureux de finaliser mon entraînement avec cette belle boucle autour d’Andorre.
Maintenant place au repos avant d’attaquer les reconnaissances et les préparatifs pour le 120 Km du Grand raid des Pyrénées, second objectif de mon été trail.
Celestrail 27 juin 83km 5000m - Le blog de Stéphanie ...
Pour ma prépa pour le Tor, j'ai voulu essayer d'enchaîner deux ultras à une semaine d'intervalle. Certainement une bonne prépa mais ce fut difficile ! Je n'avais pas totalement récupéré, il ...
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Compte rendu de Stephanie