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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 10:22
10 km de Portet

Les "run-à-la-fac" bien placés !!

Ils étaient près de mille coureurs à s'élancer sur ce 10 km très rapide de Portet. Sandrine (51'37), Jean-Louis (45'26), Brunilde (4e féminine en 41'02), Jérémie (2e espoirs en 39'11) et Gaël (37'59) tirent très brillamment leur épingle du jeu !!

Un petit commentaire de Gaël :

" L'objectif ce dimanche sur ce 10km était double pour moi d'abord travailler la vitesse en prévision de la prochaine saison de trail et m'étalonner sur un exercice de référence. Je suis donc sur la ligne de départ avec beaucoup d'inconnues... J'ai tout de même comme objectif en tête les 40'. Le parcours est très simple, c'est deux boucles de 5 km avec 1 ou 2 relances, ça va donc très vite... Les premiers hectomètres sont effectués sur les trottoirs et en zigzag afin de remonter et trouver sa vitesse de croisière (nous sommes tout de même 1000 au départ de ce 10km...) . Au 1 kilo, je rattrape le "donneur d'allure" des 40', étant plus rapide, je le passe et continu mon chemin, en espérant que ça tienne... Au passage sur la ligne après 5km, bonne surprise je tourne la tête vers le chrono qui affiche 19'... et sans être trop dans le rouge, ça fait du bien au moral !! Les 5 derniers seront plus durs car il faut se "taper dedans" pour maintenir l'allure. Au final je passe la ligne en 37'59, un temps inespéré pour moi au départ et une anecdotique 63e place.. Prochain objectif : le TTM dans 15 jours, 15 km en bord de Garonne"

10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet
10 km de Portet

La version de Jérémie : "Pas d'objectifs précis pour ce 10km, je voulais tester la distance qui était une première pour moi. Beaucoup d'incertitudes, notamment à cause d'un mal de dos qui m'a obligé à aller chez l'ostéo en début de semaine. Donc je visais dans les 45/50min.

Je me positionne avec Gaël assez proche de la ligne de départ parmi les 1000 participants. Par contre je gère beaucoup moins bien le départ que lui, qui arrive à slalomer plus facilement entre les coureurs et donc il prend 40m d'avance facilement. Vers le 2e km je me retrouve coincé derrière le groupe qui suit le meneur des 40'. J'étais à l'aise donc je le dépasse et là mes objectifs changent : rester devant le meneur des 40'. Je vois toujours Gaël 50m devant, et je passe également les 5km dans les 19' (quasiment 20').

Problème dans le 5ème km j'ai un point de côté, pas énorme mais un peu dérangeant. Je le garderais jusqu'à la fin. Cette seconde boucle est plus difficile, malgré que le terrain soit connu. Je me fais dépasser par la 3e féminine mais j'arrive à rester 5m derrière, ce qui me permet de "récupérer" tous les encouragements pour moi : technique motivante ! Elle finit par rattraper la 2nd en même temps que je les dépassent, forcément, à ce moment là j'entends 2x plus d'encouragements ! ;-)

Sur la fin je suis côte à côte avec un coureur avec que j'ai dépassé et qui m'a repris de nombreuses fois, qui me dit quelque chose comme « bon, je vais accélérer, à plus tard ». Vu qu'il était assez jeune je lui demande "Tu es en catégorie espoir ?", il a mal compris ma question et a répondu oui avant de tout de suite rectifier, mais c'était trop tard j'étais lancé dans un sprint sur les 200m de la fin : ma montre indiquera une pointe à 23.2km/h. Très content du résultat (39'11) et de faire un podium mais vu l'accélération que j'ai pu faire à la fin et que j'ai commencé le fractionné avec le groupe seulement depuis fin septembre, je peux faire mieux !"

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 08:17
Speedy Aurélien !

Aurélien fait tomber son record sur 10 km en 32'51 ! Il finit 3e sur 450 concurrents alignés sur la Méridienne à Ibos (pas loin de Tarbes). Félicitations !! Attention au podium à Portet le WE prochain !


J'y allais pour ne pas trop m'écouter : pas de cardio, pas de montre, tout aux sensas et à bloc ! Bon après, l'objectif était de realiser un meilleur temps que l'an dernier [34'20].
Départ : rapide ! j'emboite le pas de Nicolas Fernandez [le futur vainqueur], je trouve que ça va bien vite ! Effectivement après avoir parlé avec lui à l'arrivée : 2'55 pour le 1er km ! Je décide donc de réduire un peu le rythme et me maintiens en 2e position. Je suis vite rejoins par Nicolas Capoferri [ancien champion de france de duathlon]. Je connais le type et je m'accroche derrière lui car je sais que ça fera un bon chrono avec lui.
Je coince légèrement au 7e kilo où je lui laisse 20-30 m.
Au 8e kilo j'aperçois derriere moi 2 coureurs de l'UAT. Je mets une accélération mais ils rentrent quand même ! On est donc 3 pour la 3e place , je me dis que ça va être chaud !!! Un des deux accélère la foulée à 1 km... je m'accroche comme je peux ! Et je vois l'arrivée au loin, je me dis que l'on est pas loin genre 400 m donc je mets une «mine» et prends 10m d'avance, devant le 2e n'est plus qu'à 15 m, mais je me suis planté il ne reste pas 400 mais 800 m ! Du coup je commence à coincer et les 2 me reviennent dessus, je me dis que c'est foutu à 300 m, dernier rond point 200 m et l'arrivée, je mets une dernière accélération avant le rond point et donne tout jusqu'à la ligne: ouf ça passe 3e ! Je regarde le chrono sur la ligne : 32'51 . Nouveau record sur 10 !

Une super course pleine de rebondissements ! Espérons que j'aurasi d'aussi bonnes sensations le week-end prochain à Portet !

Speedy Aurélien !
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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 20:20
Marathon de toulouse version 2

Au tour de Pierre de nous proposer SA version du marathon de Toulouse. Cet événement prend de l'ampleur et c'est tant mieux pour la course à pieds et pour notre ville !!

"Je m'était inscrit sur ce marathon qui était mon premier suite à une proposition en juin dernier de deux amis qui souhaitaient le faire. C'est une distance que je voulais essayer et le faire avec des amis est encore plus motivant donc j'ai accepté.
C'est avec une préparation un peu limite (reprise de la course fin septembre) que je m'aligne sur le départ en compagnie de Adrien et Maxime. On prend place tout les 3 dans le SAS de 3h45, Adrien vise un peu moins de 3h45, Maxime vise les 4h30 et moi, je vise entre 3h45 et 3h50. Le départ est donné, je décide de rattraper les meneurs d'allure des 3h45 et de rester à leur rythme, Adrien lui est parti devant après 500m courus ensemble. Au bout du 2e kilomètre, me sentant en grande forme aujourd'hui je décide d'augmenter un peu l'allure. Je rattrape petit à petit Adrien, puis arrivé à sa hauteur on décide de courir ensemble, on court à une bonne allure (12 km/h) mais tous les 2 on se sent très bien, on se dit qu'on verra bien au 30e km. On restera ensemble jusqu'aux environs du 17e km où il me laisse partir devant. La course continue et se passe très bien, je passe le semi en 1h46 toujours sur le même rythme depuis le départ. Aux alentours du 27e km je ressens un premier coup de "mou" mais je m'accroche et essaie de ralentir le moins possible. On rentre dans Toulouse au 30e km et après le ravitaillement présent à ce niveau là, j'ai d'un coup oublié mes petites difficultés et encouragé par les nombreux spectateurs présents, je décide d'accélérer je me retrouve à courir à environ 13km/h sans le moindre mal et ce jusqu'au 34e km où là, je ressens vraiment la fatigue. J'ai les cuisses de plus en plus douloureuses mais je m'accroche, j'ai fait la plus grosse partie, il me reste moins de 10km ça serait bête d'abandonner maintenant. Les derniers kilomètres sont de plus en plus longs, je sens que je suis vraiment à bout physiquement, je lutte pour ne pas m'arrêter et j'essaie de garder une allure qui ne descend pas en dessous des 11km/h, j'ai de l'avance sur le temps que je m'étais fixé et je ne compte pas la perdre. Je passe le 40e km en 3h23 soit 10 minutes d'avance sur mes temps de référence pour faire les 3h45. Il ne me reste plus que 2 km et je décide donc d'essayer de retrouver l'allure que j'ai eu pendant la grande partie de la course mais c'est vraiment dur. L'arche du 41e km passée, on débouche sur la rue Alsace-Lorraine qui descend jusqu'à la place du Capitole où se trouve l'arrivée. En bas, le panneau du 42e km, plus que 200m à faire. Je lance un dernier sprint et je franchis la ligne en 3h36, 717e au scratch et 10e Espoir. Adrien finira en 3h37 et Maxime en 4h10. Objectif largement rempli pour tous les trois!!
Je suis très content de mon premier marathon, ça a été pour moi une très bonne expérience, à refaire!"

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 20:17
Marathon de Toulouse version 1

Cette année, le marathon de Toulouse était un objectif pour quelques amis de la fac et d’ailleurs. Voici les impressions de Romuald et de Jérôme.

Romuald : "je prends le départ en totale décontraction mais sans enthousiasme. J'ai mal au dos et au genou gauche depuis plusieurs semaines, ce handicap m'ayant empêché de faire une préparation convenable. Je décide donc de tenter un coup de poker : suivre les meneurs d'allure à 3h45 - mon record perso est à 3h57. Je vais y arriver jusqu'au semi, puis lentement décliner, au point que je vais rêver d'abandonner entre le 25ème et le 30ème km. Puis je trouve mon rythme : courir 1 km 1/2, marcher quelques dizaines de mètres, puis repartir. À 2 kms de l'arrivée, je finis par me faire dépasser par les meneurs d'allure du peloton des 4h. Tant pis, mais il m'est impossible de me mettre dans leur foulée. Je finis en 4h01mn01s, mon temps habituel. Malgré la sensation de coups de pic à glace sur le genou gauche, je suis assez satisfait compte tenu de ces dernières semaines difficiles sur le plan physique. Il a fait une journée superbe, les toulousains étaient de sortie, notre petit groupe de copains (Jérôme, Nathalie, Pierre et Manu) finit assez groupé autour des 4 heures, et nos supporters nous ont régulièrement encouragé. L'après-midi s'est poursuivie entre amis autour d'un bon ravitaillement spécial after marathon. Journée parfaite, sous les auspices du sport et de la convivialité."

Jérôme : "après avoir suivi un plan d’entrainement assez sérieusement depuis mi-août, je tente de boucler ce marathon en 3h45 (mon record est de 3h56). Je suis conscient qu’il faudra partir plus vite que d’habitude mais je me sens bien et les conditions semblent quasi-idéales (beau temps frais sans vent au départ). Nous apercevons quelques têtes connues, dont Pierre, un étudiant qui finira en 3h37. Le départ se passe bien et le passage au semi en 1h51 ne pose aucun problème. Mais je sais d’expérience que le marathon commence plus loin ! Comme Romuald, les difficultés arrivent au 25ème km et les drapeaux des meneurs d’allure des 3h45 s’éloignent doucement mais sûrement. C’est alors que ça devient difficile dans les cuisses et dans la tête car mon objectif ne pourra pas être atteint. A partir du 32ème km, je dois alterner marche et course malgré les encouragements de nos supporters et du public de plus en plus nombreux lors du retour vers le centre-ville. La motivation est alors de battre mon record (raté !) puis de ne pas me faire rattraper par les meneurs d’allure des 4h que j’aperçois derrière moi rue Alsace-Lorraine (réussi !). Je termine en 3h58min01s, satisfait tout de même d’être parvenu à passer sous les 4h malgré mes difficultés. Romuald et Manu ne tardent pas à me rejoindre et nous finissons la journée devant un bon buffet qui nous redonne des forces et le moral et autour duquel nous nous mettons à discuter déjà de nos futures courses (marathons, trails…)."

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 21:22
Trail du bourret et de la colombelle

Un beau dimanche au soleil !!

Conditions idéales pour performer sur les chemins gersois ! Ils étaient 4 "run-à-la-fac" à s'aligner sur les deux distances : Romuald sur le 13 km, un bon test d'allure pour son marathon de Toulouse la semaine prochaine et Gaël, Fabien et Alice sur le 32 km.

Gaël est parti à fond ! il finit à une belle 9e place en 2h43. Fabien a un peu jardiné dans les champs du Gers avant de récupérer la bonne trace, a retrouvé Alice au passage et ils ont fini ensemble en se motivant mutuellement ! 21e et 22e rang en 3h04, avec une belle première place en féminine pour Alice !!

Le témoignage d'Alice :

8h30, départ de la course en commençant par un tour d'hippodrome. Ça part vite, mais j'essaie de ne pas me faire entrainer par le rythme, il faut tenir les 32km sans craquer! Le début est roulant, première cote et je rattrape deux concurrentes, je suis alors 3e et les deux autres ne sont pas très loin devant. Je me cale sur un rythme tranquille, trop peur d'exploser sur la fin, cela fait un petit moment que ne n'ai pas fait de sorties de ce genre. Au 15e km je passe en tête du classement féminin, je continue sur mon rythme mais les cotes et les faux plats commencent à passer plus difficilement... Au dernier ravito, un peu plus de 3 km avant l'arrivée, toujours pas de trace de concurrente sur mes talons. Fabien me propose de finir ensemble, c'est mieux pour le moral ! On finit avec une dernière belle cote et 2 km de descente !
Après une bonne douche, la remise des prix et un convivial apéro, nous voilà sur le chemin du retour. Une matinée bien sympathique se termine !

Trail du bourret et de la colombelle
Trail du bourret et de la colombelle
Trail du bourret et de la colombelle
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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 19:01
Retour sur le "Cassoulet"

Le dimanche 5 octobre, nous sommes allés (Romuald et Jérôme) au Trail du Cassoulet dans le cadre de la préparation du marathon de Toulouse du 26/10. Le parcours de 33km environ nous a permis de faire une sortie longue, vallonnée et pas trop technique. Le temps était beau, le terrain sec et l’organisation parfaite. Nous avons couru 10km ensemble puis chacun a pris son rythme pour terminer en 3h28 (Jérôme) et 3h45 (Romuald), bien loin du vainqueur (2h17). Plus que trois semaines avant une échéance beaucoup plus importante pour nous !

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 09:37
100 miles sud de France

Une belle victoire dans la durée !!

Ce 100 miles, c’était mon 2e gros objectif de la saison. Je l’avais reconnu, bien préparé, je me sentais prête pour cette première édition. Et même si au bout je suis super contente de mon classement, 1ère féminine et 9e au scratch, la course ne s’est pas du tout passée comme prévu !

15h : départ vendredi du centre de Font-Romeu sous une météo clémente. Tout va bien, les jeunes athlètes de la section sportive du lycée climatique nous accompagnent sur les premiers kilomètres, je pars assez vite, je me place devant pour tout de suite savoir où se trouvent mes concurrentes ! Valérie Lafite me double, ok, je la laisse partir, je ne veux pas me griller d’entrée.
Le début de la course se déroule sans anicroche, je me sens bien, les premiers cols passent sans souci, je suis même en avance sur mon tableau de marche. La pluie nous surprend en début de nuit sur la montée bien raide du col del Pal. Je ne bronche pas, la première base de vie n’est pas si loin, je pourrais me changer. Mais avant on a droit à une belle descente bien glissante assez peu balisée… J’ai toujours le sourire !
Le petit village de Py, première base de vie, est bien animé à 22h ! Mes amies Sandrine et Alice sont en place, un tee-shirt sec, un bol de soupe, un pointage sur la première qui est repartie avec 10’ d’avance et je m’élance pour la nuit.
Je me souviens bien de cette partie superbe de jour, terriblement caillouteuse, qui contourne le Canigou. Je redoute juste le « jardinage » sur le GR10 si les balises sont trop espacées… En fait, tout va super bien. Je suis en confiance, je rattrape et je lâche assez facilement Valérie au refuge de Mariailles, et puis on a composé un mini-groupe de 3 coureurs et c’est pas mal du tout finalement pour passer les difficultés. On s’attend, on se relaie (enfin je suis plutôt devant !!), on discute un peu sur une vingtaine de kilomètres. On arrive sur le beau refuge des Cortalets, on a fait 70 km, il est 3h20 du matin, j’ai toujours 25 minutes d’avance sur mon prévisionnel…
Mais à partir de là, tout va se dérégler !! Dommage !!
Je me crispe dans les descentes, je ne relance pas très vite sur les balcons pourtant assez roulants et les 10 km de descente entre Batère et Arles durent bien plus que prévus !! Mais je ne suis pas la seule à être surprise par les temps de passage envisagés : le premier a aussi plusieurs heures de retard sur l’estimation des organisateurs !
Bon, il est 8 h du mat’, j’ai la journée devant moi, je suis déjà dans le top 10, je sais que Valérie ne me talonne pas, il faut que je continue d’avancer même si j’ai le moral au fond des chaussettes, j’ai faim, j’ai l’impression d’être une limace !! il me faut changer de stratégie mentale si je ne veux pas subir la 2e moitié de la course… c’est dur, j’ai le soutien de mon compagnon au bout du fil, de mes amis, de ma famille… mais je rumine beaucoup !! Il n’est pas question que j’arrête : je suis devant, je n’ai pas de blessures, beaucoup me suivent derrière leur ordinateur et l’abandon n’est vraiment pas dans ma philosophie de course !! Mais il faut que j’attende le départ de la dernière base de vie du Perthus pour me dire, ok, là tu vas finir, c’est sûr… !
J’ai branché mes podcasts, j’alterne marche et course au maximum, j’ai mis de côté le chrono, je prends la course kilomètre après kilomètre… A partir du village de Saint-Martin on va finir peu ou prou à 3 coureurs, Lionel Planès, l’organisateur très sympa de la Verticausse et un V2 réunionnais, rompu aux ultra trail mais là qui trouve aussi que les kilomètres ne défilent pas bien vite !
La nuit est retombée sur les crêtes des Albères. De jour c’est magnifique, de nuit, dans le brouillard et sans balisage, ça a failli finir en crise de nerf !! Tout d’un coup je me retrouve seule, engluée dans un épais brouillard, collée à la dernière balise trouvée !! Panique à bord, je fais quoi !!?? Je crie !! « Y’a quelqu’un »?? et oui, deux frontales se retournent à quelques centaines de mètres et me servent de phare !! ouf, je n’ai bizarrement plus mal aux jambes, je « fonce » les rejoindre ! Pas sûre qu’ils n’en perdent pas quelqu’uns en route le reste de la nuit…
Bon, après cette frayeur, reste la dernière difficulté, une descente de la mort ! Un grand n’importe quoi, hyper raide et plein de cailloux, les bâtons nous soulagent bien les quadriceps en feu mais ça descend pas vite !!
Enfin, le dernier ravito à La Vall… Il reste 300 m de remontée dans les cailloux avant de basculer vers la mer, tant attendue !! Le parcours finit sur la route, on se motive pour courir encore, on longe le port d’Argeles, quelques badauds nous encouragent et enfin, enfin, l’arche d’arrivée au bout d’une longue, longue ligne droite (en fait on longe la plage mais à minuit et des brouettes, je ne m’en aperçois même pas !!).
Je finis donc en 33h16, 1ère féminine, 9e au scratch… Très contente de ce classement ! Avec un peu de recul je relativise ma perf chronométrique car Sébastien Buffard s’impose en 26h54 soit près de 9 heures de plus que ce annoncé par les organisateurs sur le road-book…

100 miles sud de France
100 miles sud de France
100 miles sud de France
100 miles sud de France
100 miles sud de France
100 miles sud de France
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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 16:48
le podium des "run-à-la-fac"
le podium des "run-à-la-fac"

à fond dans les tours !

La sympathique équipe des organisateurs du Raid INSA (qui a lieu au printemps) a souhaité mettre en place un événement sportif et ludique en début de saison !
Le principe : des équipes de 3 coureurs, qui se relaient sur une boucle de 1 km tracée dans nos chers coteaux de Pech David, pendant 90 minutes !!
Brunilde, Gaël et Mathias ont brillamment défendu les couleurs du groupe !! 22 tours au compteur, les dernières relances ont bien piqué !! Ils terminent 1ère équipe mixte et 8e au scratch sur 29 équipes inscrites.
La rentrée est bien lancée !!

Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !
Les 90’ du Raid INSA !

Le témoignage de Gaël !
Si je devais résumer ces 90 minutes en un adjectif, je les qualifierai de....cardiaques....

Je me désigne pour partir en premier sur ce tracé de 1,1km... (oui les 100 m de plus font la différence...). Le premier tour est extrêmement rapide, j'ai pas de montre mais je sens que ça avance pas mal surtout les premiers qui commencent déjà à se détacher... A l'arrivé de ce premier tour, le cœur est déjà à bloc et je me demande comment vais-je pouvoir réitérer ce niveau d'effort encore 5, 6 fois... Néanmoins on parvient à bien récupérer pendant les 8-9 min entre les relais et bien faire redescendre le cœur quasi au repos. Le deuxième est difficile aussi mais j'ai l'impression qu'il est moins rapide mais tout de même difficile. Ce n'est qu'au 3 ieme que je commence à avoir de bonnes sensations et de ne pas être en souffrance "extrême" toute la boucle mais plus comme au seuil. Je suis moins rapide aussi, sans doute :). Après 5 - 6 tours les courbatures commencent à arriver et les tours en plus d'être cardiaques deviennent aussi lactiques... Je boucle mon 7ieme tour en pensant que c'est le dernier... jusqu’à ce que je ne voie Mathias en bout de ligne finale 20s avant la fin des 90" or comme le signale le règlement, tous les tours commencés doivent être bouclés... Je suis donc bon pour repartir faire mon 8 ieme et dernier tour... Mes coéquipiers solidaires, m'accompagnent pour la dernière ligne droite et on franchit la ligne ensemble. Au final expérience en équipe vraiment sympa qui nous a offert une belle séance de fractionnée ^^ A noter aussi que grâce à Brunilde, on décroche la première place mixte !!! Gael "

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 09:01
Vive la pré-rentrée !

Run-à-la-fac reprend ses sorties !!

Avant de réintégrer bords du Canal et coteaux de Pech-David, on se retrouve un petit groupe « d’anciens » pour une sortie montagne : direction le Pic du Midi.
Je gare le mini-bus sur le parking d’Artigues, on s’équipe léger, la météo semble clémente et on attaque. Très peu d’échauffement comme d’habitude, 200 m de plat et hop, on attaque le déniv. Le chemin commence en forêt, on suit le GR et le tracé du GRP. On sort ensuite sur les alpages, on a le Pic droit devant. Pendant quelques kms, on alterne course-marche sur des traces en balcon, c’est très agréable. On quitte vaches et brebis pour attaquer la montée vers le col du Sencours, ça monte régulier, pas de grosses difficultés. Au Sencours, on retrouve tous les promeneurs du dimanche montés par la piste, ça grouille sur les derniers 500 m de déniv. L’arrivée au Pic se fait par une large piste très caillouteuse. Là-haut, à 2800 m on enfile les vestes, on grignote un bout, on pose pour quelques photos souvenir et on attaque la descente.
On va tenter une boucle !! Je ne connais pas le tronçon Pic-La Mongie, mais la visibilité est bonne, tout le monde est en forme, on devrait arriver à faire la jonction !
On commence par rejoindre le col du Tourmalet et ses innombrables cyclistes par une large piste. Là aussi pose photos avec le « géant du Tourmalet ! ».
Ensuite on « jardine » un peu au-dessus de la Mongie mais on est dans la bonne direction, on déguste quelques myrtilles, on fait les « gentils » sangliers… avant de retrouver le chemin du retour pour boucler. Que de la descente donc !! Voilà au total, 26 km et 1800 m de déniv positif, à plus ou moins quelques variantes suivant les GPS !!!

Très belle sortie de reprise !

Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
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Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
Vive la pré-rentrée !
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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 13:14
L'échappée belle

La version intégrale de Marianne !

Speed c’est le mot qui définit en premier ce we de folie.
Speed pour descendre de Paris après une matinée de taf bien remplie et commencée à 7h, Roman aura récupéré les dossards pour nous mais avant d’aller me préparer et à peine débarquée du TGV je file chez le médecin. Une vilaine tique m’a laissé une trace bien embêtante : et voilà le résultat je repars avec ma dose d’antibio de cheval pour combattre le mal, maladie de Lyme ou borréliose, pas besoin de vérifier la sérologie pour comprendre le lien entre tique et ce type de lésions dermatologiques, satanée bactérie qui profite de mon état de forme assez bas du moment.
La soirée qui s’en suivit fut ultra speed et bien stressante entre coup de tel de chef, de la famille, la préparation des affaires pour une longue ballade sans assistance possible et une météo incertaine. Appris en cours de soirée, un petit point positif selon les points de vue : on nous retire le crochet aller-retour pour la croix de Belledonne afin d’avancer la position du gros du troupeau et que la première difficulté (Col mine de fer - sous la vache) soit passée pour la majeure partie d’entre eux avant les caprices de la météo. Moi j’aurais bien aimé y monter car je ne connais pas mais ce sera pour une autre fois 59 ou 62 km c’est pareil !
La nuit fut l’une des pire que j’ai vécue avant une course, trop de stress accumulé en ce moment : je ne suis pas bien du tout mais pour le moral j’évite de regarder l’heure défiler, je prends mon mal en patience : viendra bien vite l’heure de sortir du lit alors d’ici là je profite du confort du lit, je colle le chéri qui dort lui ! Enfin, heureusement que tout était prêt car l’habillage se fait au radar complet, le petit dèj rapidos banane muesli yaourt thé, on trace, il ne faut pas trainer à rejoindre notre chauffeur ! Matinal le cousin, c’est top classe on peut finir de se préparer dans la voiture, pas besoin de réfléchir à la route, on est déjà dans la course. Briefing speed enfin concis : confirmation de la modification du parcours il n’y aura pas de croix, et conseils partez doucement parce que la fin de journée sous l’orage risque de rendre la progression compliquée et donc d’être fatigante… Autant dire : « Vous avez signé pour une aventure en montagne, vous allez être servis ! Alors prenez soin de vous pour arriver entier pour les meilleurs ou pour aller le plus loin possible pour certains… ». C’est donc après cette mise à niveau du stress pour tout le monde qu’est donné le départ.
Début compliqué, l’ambiance très spéciale avec l’aube qui se fait attendre : la très grande majorité des coureurs est partie pour 145Km de haute montagne avec des orages annoncés. Autour de moi ça respire le stress, ça transpire la peur et on ressent un profond respect pour la montagne, on est tous inquiets de savoir ce qu'elle nous a réservé, le peloton s'étire doucement ... J’avoue que j’en prends également ma dose mais connaissant l’échelle du massif pour l’avoir parcouru un peu donc je me dis que ça ira. Je pars donc en trottant bien (12km/h) mais pas trop vite dans les tours au cardio car je sais que ce sera long aussi pour moi même le « petit » relai s! Je comptais sur la stratégie sans frontale pour me freiner au départ, j’en ai une mais bien calée au fond du sac, j’ai bien joué car avec le chemin large c’est facile ! Au final le « pas trop vite » est sûrement déjà trop rapide, on marche vite en montée, en s’aidant pour le rythme avec les bâtons mais ça enchaine difficilement dans les sections « courables", c’est dur de relancer, pas tellement de niak et manque de motivation pour « enquiller », pas de jambes, c'est raide, c'est lent, je me tâte d’appeler Roman pour venir me chercher à Chamrousse, j'ai l'impression de trainer, j’en ai marre au bout de 500d+! Avec le recul c’est la peur de la suite, de la longueur qui paralyse le corps et hypnotise l’esprit, on est comme piégé dans une cage dont les barreaux se déferont avec l’expérience. Je pense bien à boire régulièrement, me force un peu pour avaler une barre vers le col de la madeleine. Aujourd’hui je ne le sens pas, j’ai pas envie, je me dis que je pars pour une longue ballade mais je suis effrayée je crois que je n’ai pas envie de me retrouver sous l’orage car je sais que j’ai pas la frite. Ce n’est jamais bien de se retrouver dans une mauvaise situation en montagne avec des ressources physiques limitées, bon je poursuis mon chemin en me disant que vue l’orga si nombreuse, si besoin ils sont là aussi pour veiller à un éventuel repli et je verrais au ravito. D’ailleurs depuis le départ je n’ai pas compté les filles, bon j’avoue entendre « Bravo 3e femme c’est bien !», ça fait toujours plaisir… C’est pas la forme des grands jours mais ça va quand même sinon je ne serais pas là !
Et puis, au Luitel, justement le plaisir d’être là se fait ressentir, 1er croisement de supporter qui nous réchauffe bien après un timide lever de soleil peu apte à nous booster, ça relance la machine, enfin surtout la motivation d’avancer plus vite plus loin, c'est dur de doser les faux plats montant : cours cours pas ? C’est tendu d'hésiter comme ça une fois oui une fois non et d'ignorer quoi faire car il y a ce paradoxe complexe à gérer. Il faut avancer : ça c’est sûr car la route est encore longue mais il faut s'économiser car justement la route sera longue…! Bref trouver le rythme qui fera la bonne course, celle qui optimise le plaisir, les sensations, en limitant les coups de moins bien et qui nous scotche une banane à l’arrivée parce qu’on est heureux de l’avoir fait. Au ravito de l’Arcelle c’est super cool le monde qu’il y a déjà 8h30 du matin, l’accueil aux petits soins, le peloton s’étire vraiment on se sent plus à sa place, la lumière du jour est sympa et le ciel moins menaçant qu’imaginé… Je suis bien en avance… Je me dis alors autant aller à la Pra car le chemin je ne le connais pas, histoire de monter là haut pour le découvrir et puis quitte à faire une sortie longue sans la patate autant continuer un peu pour engranger quelques mètres de dénivelés, il y a le temps avant de devoir bâcher, je me débrouillerais bien pour me faire récupérer plus loin ... Résultat : mais d’où j’ai eu des idées pareilles !!! C’est juste splendide cet endroit, on est enfin dans un chemin de montagne ! Je crois que c’est ce qui n’allait pas pour que je sois bien et dans mon élément ! Je suis fatiguée depuis un bail, la fatigue j’ai appris à la gérer, physiquement ça va plutôt bien. Et puis si besoin vu l’avance que j’ai une micro-sieste et zou ça ira. Je rattrape un photographe : il me conseil de suivre la gazelle de devant si je peux qui est forte sur long car « un vrai métronome ». J'avance, je la rattrape, et la rassure de suite : je suis en relai donc pas en concurrence ! L’esprit compèt est bien moins présent ici que sur d’autres grosses courses, j’adore ça, pas de prise de tête. On papote un peu et puis je file plus loin devant !
Bon ça envoie question rythme avec ce terrain mais ça le fait je suis bien en avance sur le prévisionnel. On papote encore de lieux, de courses, d’expériences… avec un local cette fois tout en profitant des paysages, on longe les lacs, j'oublie de boire comme une cruche et je m’en rends compte quand j'ai méga soif : oups ... Un peu tard, j’évite le zèle et me tais illico pour récupérer cette boulette : derrière ils seront peut être contents de retrouver le silence ! Petite traversée de rivière, jolie mais glissante la traître et bam les 2 pieds noyés sous l’eau ! Ouf le zwip sur le caillou m'aura épargné les bobos mollets, tendon, cheville, sont presque intacts ça va je suis juste trempée des pieds, et passablement désappointée ... Ça flic floc floutche ... C’est pénible mais si besoin j'ai un change chaussette ! On verra à la Pra si c’est nécessaire...
J'ai pas imaginé un raidillon pareil selon la carte. Je me suis fourvoyée l’esprit avec les sentiers que je connais autour et là il est loin ce pu*** de David ! Je dois encore apprendre à étudier le profil je prends un peu cher quand ça monte et là c’est loin d’être fini les montées, il en reste un bon bout : c’est assez désagréable comme sensations. Je paye le départ pas assez dedans et malgré cela plutôt rapide, mais surtout le dessèchement de la pipelette car il fait chaud, il faut garder un bon rythme de ravitaillement de la bête, rester lucide et concentré alors qu’on aurait envie de se laisser aller au vagabondage ... Cela me manque d’aller là-haut libre et seule comme pendant mes jours de congés d’aide gardien. Je sors le tel pour voir et aperçois les messages de Roman inquiet : je l’appelle vite fait pour lui dire où j’en suis dès que ça passe… J’y repense là il n’y a pas eu de pointage à l’Arcelle d’après Rom ils ont l’air de galérer à suivre en live donc je vais essayer de donner des news régulièrement.

Enfin on bascule au dessus des lacs Longuet et Claret et comme un petit bonheur n’arrive jamais seul on voit le refuge de la Pra... Cela fait remonter pleins de souvenirs, c’est génial ! J’arrive sur la terrasse bien acclamée par les bénévoles et autres amoureux de la montagne venus jusqu’ici, les gens sont super top : ils aident à se ravitailler très enthousiastes de nous voir et en fait je suis 1ère femme à biper là ! Les autres arrivent en masse : un beau troupeau de gazelles juste derrière et je dis en réponse aux encouragements de classement que les vraies filles me suivent de près, je joue petit, et puis que le route est longue ! C'est pour elle le respect et les encouragements car celles qui vont se faire l'intégrale je les admire. Et puis j’avoue que je m’en tamponne le carafon de la place car simplement en relais, on est peu nombreux sur ce format et là l'objectif c’est de prendre du plaisir et si possible d’être dans les temps prévus pour le passage de relais car Roman m’attend. Pour avoir fait des courses en relais, l’attente cela rajoute une difficulté, il faut se tenir au courant, gérer la dernière heure, bon là pas besoin de s’échauffer ça aide mais je garde la pression de remplir mon objectif ! On avait dit 12h enfin du coup en théorie, moins sans la croix de Belledonne annulée à cause de l'orage ! J’admire la belle terrasse en bois devant la cuisine de la Pra et je repars, pour une montée plutôt calme en ravitaillant bien jusqu’aux splendides lacs des Doménons. Là ça court un peu, il faut relancer dans ces petits bouts pour avancer tant que c’est roulant. Petit raidard de Freydane, ça commence à trainer la patte dans la montée et hop zou enfin de la grosse descente sur le refuge Jean Collet ça envoie du gros un peu technique ! Ça va bien mais ça va piquer dans les descentes, et puis je me rappelle que j’en ai moins que Roman en lui donnant le relais au Pleynet donc c’est lui qui va douiller ! Fini la belle herbe c’est pleins de cailloux, ça rentre dans la chaussure, grrrr… on remonte un bout et hop enfin Jean collet. C’est très beau, on voit la vallée, on est haut, il fait grand beau, l’accueil est très agréable, c'est magnifique je prends mon temps, une soupe, un peu de coca, j’ai les cailloux dans chaussures à retirer, remplir le camel ... Encore une fois le refrain de la 1e femme : « Mais non, arrêtez moi je suis qu’en relais la vraie 1ère femme elle est pas loin derrière c’est elle qu’il faut applaudir » -Comment ça tu n’est pas une vraie ! … -Bah si mais bon… ! Je suis assez mal à l’aise moi à chaque fois !
Je prends cher ensuite ça monte pas ! Je ravitaille en montant mais j'ai l'estomac pas content, ça rototote dans tous les sens, et je dois quand même manger car il reste un gros bout à faire ! Alors petites gorgées très souvent, les demi-bouchées de barres la cliff chocolat blanc me sauvent la vie ! En plus passages compliqués le technique commence, j'ai l'impression de ramer grave ... En fait je me fais un peu doubler mais je rattrape aussi des gars, je ne percute pas du tout vers quelle position je peux être ni si je peux suivre certains ou si il vaut mieux laisser filer : on n’est pas dans la même course! Quand ça monte c’est hard ! Je check la montre-GPS et je vais le regretter car je vois que j'ai pas encore atteins les 4000d + donc ça va encore monter ... Et là vu le rythme d’escargot que j’ai pris ça va pas monter vite ! Quelques passages techniques s’enchainent, j’ai failli louper les fanions car branchée automatiquement à suivre les kerns ! Une trace écrite sur un caillou parle de la vache : je transmets à Rom…
Enfin, on descend raide, la vallée est plus large, j'ai rien suivi sur la topologie de la suite et où ça va : je suis paumée sur ma localisation et sur ce qu’il reste. Avec la modification on a dû perdre 400d+ et 4kms… J’ai bien le plan dans la poche mais je galère tellement pour gérer le tel que j’ai la flemme de le sortir, pas envie de ralentir plus vu comme je rame et vu les nuages qui trainent donc je reste concentrée sur les pieds ...Je suis interrompue par le tel : Rom pige pas où j’en suis, je sais que je dois arriver au ravito suivant la Coche, il a pas l’air content de la nouvelle. Je regarde l’heure : il me restera du temps pour le dernier bout que j’ai sur-estimé. J’hésite à remettre la veste. On traverse on remonte laborieusement mais agréablement dans la bienfaitrice herbe et hop c’est le ravito du Pas de la coche ! C’est super cool il me reste qu'une dernière section, qui sera dure mais bon là je me réjouis d’être ici avec une soupe, encore des gens trop sympa mais je ne traine pas ça caille et j’ai hâte de rentrer!
Pour la dernière montée c’est trop dur le col de la vache : c’est moi la grosse vache qui se traine, je suis avec un gars sympa, une marmotte qu’on dérange nous astique les oreilles avec ses cris. Au loin j’aperçois un bouquetin, c’est classe, c’est long , une femelle nous attend en haut pour nous récompenser, bien heureuse de l’avoir passé ce col et zou on file parce que le temps passe et je sens la fatigue, l'appel de l'écurie, du chéri et de l’oreiller, hâte de torcher cette fin pour donner le relais ! Mais si l’intention est là c’est dur de courir ça reste caillouteux et compliqué de doser quoi donner dans les jambes par rapport à ce qu’il nous reste à faire! Mais bon je ne baisse pas les bras et abandonne à son sort mon compagnon de route en arrivant aux lacs des 7 laux après une macabre rencontre : une carcasse de mouton traine là à 5m du sentier… Miam je visualise le méchoui, j'ai faim, envie de salé ! Les lacs se longent bien, je trotte mais ça commence à être long et plus trop la niak ! J’avais prévu que ce serait un bout facile en descente et j’ai l’impression d’un plat sans fin, mais par où c’est le Pleynet, je suis perdue moi : je préfère vraiment connaitre pour savoir ce qui m’attend ! Je me force à relancer après chaque mini bosse que je marche en montant. C’est joli, herbeux, mais j’ai les yeux rivés sur les pieds pour les caillasses qui trainent ici ou là. J’avance bien et c’est pas le moment d’en prendre une, par conséquent je ravitaille peu aussi puisque j’ai la fâcheuse tendance à m’étouffer quand je bois en courant! Refuge suivant en vue avec 3 gugus qui zieute de loin à la jumelle ! Ils applaudissent quand j’arrive c’est cool, mais je redis encore que moi je termine au Pleynet et qu’heureusement que c’est bientôt : ils m'annoncent 40' pour y arriver...Tout ça ! Moi bien perdue sur là où j'en suis, sur le chemin je me demande combien de temps ce sera en vérité tout en maugréant que je pensais en avoir pour moins! C’est toujours la même chose : à chaque fois que quelqu’un nous dit combien il reste (en temps ou en km) c’est toujours faux car cela dépend du terrain et de l’allure possible, qui dépend de l’état de la bête, qui dépend de l’état physique mais aussi mental… Bref on voudrait toujours réussir à pousser au maximum sur la fin de course pour avoir tout donné. Je me rends compte que sur le long, là où on doit faire attention à garder de la patate jusque la fin mais en gérant la fatigue nerveuse accumulée, la réactivité, la lucidité, il m’est encore difficile de doser, de donner beaucoup mais pas trop car j’ai vraiment pas envie de me voir terminer à 4 pattes, de me gameller parce qu’un caillou me fait un croche patte etc… !
Enfin le tel passe, je décide de signaler à rom où j’en suis… enfin vaguement pour la localisation et plus surement pour la forme : j’ai hâte d’arriver, finalement il me tel et me dit qu’il ne reste pas long, et que ça le fait, j’arriverai quand j’arriverais … super motivant… Je suis heureuse de l’avoir eu mais je doute sur la fin là, je scrute le temps 11h et des brouettes de course : il est temps d’arriver vais-je être en moins de 12h j’espère bien mais qu’est-ce que j’ai foutu avant là, j’ai perdu max par rapport à l’avance que j’avais prise au départ où j’ai trainé ? ça descend dans du raide, caillouteux et mouillé, c’est pas évident, je double des solos, et je comprend que le hameau sur la colline d’en face est peut être bien mon arrivée, bon c’est pas si loin. Un couple nous indique l’arrivée dans 5km de chemin facile ! Euh oui pas trop dur plutôt car dévers+boue+racines+montées (bon ok il reste plus beaucoup de D+ mais à ce stade je monte tellement lentement que c’est l’horreur). Je donne un max sur ces derniers km en essayant même de trotter en montée car je le bisous est proche et surtout l’oreiller !
Je double encore mais attaqués dans leur orgueil de mâle je ressens leur frustration que je calme aussitôt en précisant que je suis en relais : les ondes négatives s’envolent aussitôt ! La piste enfin, les jambes tournent en mode automatique, les encouragements des potes qui sont là avant les derniers 500m, c’est par où le pointage? Doudou en vue : smack, ouf, relais passé, à lui de jouer maintenant : j’ai fait le job et j’espère que la montagne sera aussi gentille avec lui cette nuit qu’elle a été avec moi !
La 2ème partie de l’aventure c’est presque plus dur que la 1ère car c’était simple de crapahuter ! Je me fais une beauté sous la douche froide, un repas chaud pour recharger les batteries bien à plat, un petit massage des quadri (merci les kinés on a bien ri) pour la récup’ et je pars sans trainer pour la 1ère mission d’assistance du chéri, enfin surtout pour le voir et l’encourager. J’arrive pile poil à temps au parking des Gleysins, je papotais avec Benoit et je percute qu’il est déjà au ravito…oups ! Il est en avance sur son plan, je monte en trottant dans la grange, même pas mal ! Je prends rapidement la température de la bête, la nuit est en train de tomber mais ça va très bien, le bisou, des fraises tagada en bonus et RV dans la nuit peut être ! En effet, je suis surexcitée, et j’hésite longtemps à aller ou non au ravito de Super Collet mais c’est prévu vers 1H30 du matin et d’accès en marchant un peu, combien de temps aucune idée cela dépend des jambes aussi (pas de télésiège la nuit !). Bref au final j’écoute les conseils de tout le monde et je file me coucher pour être dispo le lendemain. Je taille la route jusque Val Pelouse, c’est loin et tortueux, heureusement que j’ai eu l’idée d’y aller le soir en prenant mon temps. Je m’installe comme je peux dans la clio, regrettant le 806 qu’on avait avant. C’est compliqué de trouver le sommeil, d’autant plus avec les mouvements sur le parking. Arrive une tête connue, Florent vient rajouter des fanions pour aider les coureurs à se repérer dans la nuit et le brouillard… 0h30 un texto du chéri qui est dans le dur, la nuit rend la montagne hostile surtout avec un départ aussi rapide, mais le froid là-haut est impitoyable pour les organismes fragilisés par l’effort. 3h30 encore des messages gros coup de mou pour Roman coincé à Super Collet, bien en retard sur le plan, il va essayer de repartir mais c’est pas la forme du tout. Là dans l’attente on se sent vraiment impuissant, on apprend la patience et on espère que c’est pas grave et que ça va repartir… Au final j’ai du dormir un peu en pointillé, je finis par me lever sans difficultés, Roman me préviens en haut de … et je pars vers le refuge. Outch, il faut descendre pour l’atteindre ! J’espère que j’ai emporté tout ce qu’il faut ! L’attente est longue, le matin se lève dans une ambiance fraiche de brume inhospitalière qui augmente l’inquiétude après cette nuit compliquée. Un relais arrive, un autre puis Roman enfin ! Ça à l’air l’aller pas trop mal en fait, changement de tenue, soupe, ravito complet en prenant le temps malgré la concurrence. Au pointage on s’aperçoit qu’ils sont ensembles les 2-3-4e relais, les autres sont déjà repartis et il reprend le chemin tout frais comme un gardon et surmotivé pour les 30 kmsrestants! Ensuite j’attends Mayeulle car je peux rester pour Maria avant d’aller au dernier point de passage. Roman est au taquet et m’envoie les messages prévenant de sa remontée de position : c’est top ! J’ai vraiment faim et pas osé taper dans le ravito : je me rabats sur une banane qui trainais dans la voiture et une barre pour changer… Maria déboule à mag 12, quelques déboires aussi la nuit surtout pour trouver le chemin mais elle pète le feu, et fidèle à elle-même son passage au ravito sera express. Au Pontet c’est le soleil qui pointe son nez, peu de coureurs sont passés, j’ai hâte de voir Roman, les supporter prévus vont louper. Encore une fois il me surprend car il arrive avant le timing prévu et en se trompant de chemin, récupération du gazier direction ravito. Le signalement est très mal indiqué on ne comprend pas où c’est… Passage rapide, ça sent la fin, c’est énorme la pêche qu’il a retrouvé, plus rien ne l’arrête ! Cette fois pas le temps de patienter pour Maria je prends un break thé et je dois filer. J’espère trouver quelques myrtilles au col pour compléter le petit dèj et je me fais encore surprendre par Rom qui est déjà au Grand Chat ! Bref je préviens la famille et taille la route, il finit par m’appeler en mode ras le bol je suis où, moi je suis toujours au volant. Comme moi la veille sans avoir reconnu on pète gentiment un câble sur la fin, je check le tableau de passage et le rassure il est à Mont Gilbert il lui reste un peu moins de 2,5 km de descente pour terminer. Heureusement je suis tout près, je me gare et pars en direction de lui, il déboule quelques minutes plus tard, on trotte tous les 2 le dernier km, c’est génial l’arrivée dans le parc ! On sent sur son visage que le chemin fut rude mais quelle joie là de finir cette course de belle manière. On sonne la cloche la larme à l’œil !
Les filles se font aussi une bonne dose d’émotions à l’arrivée de Maria, puis on reprend la route car d’autres coureurs sont toujours en chemin. C’est le petit frère qui aura ses amis pour l’accompagner pour la fin du 85 et donc une soirée sportive s’annonce pour eux. On retrouve l’artiste au ravito de Val Pelouse, dans une forme olympique et une motivation sans faille, la famille est là réunie on le ravitaille, le bonheur est dans l’air partout autour malgré la douleur que l’on peut lire sur les visages de quelques solos du 145k. Il réussit une perf énorme et terminera son 85 km 16e au scratch 1er espoir : le petit trace son sillon pour devenir un grand !
La cérémonie de clôture c’est grandiose, un bain d’émotion qu’on a vécu, moments magiques entremêlant bonheur, joie, fierté, douleur, dépassement, respect, amitiés, amour, Pour résumé : une épreuve hors norme, une course d’anthologie, un parcours dur mais génial à la fois, un we gravé dans nos mémoires…
Bilan et remerciements :
Une 2e place en duo, mais surtout des bons temps mis à parcourir chaque relais malgré les difficultés rencontrées. C’est top !
Un grand merci à Arnaud et Marie pour leurs conseils, à la famille pour leur soutien, aux bénévoles qui ont fait un boulot monstre, et surtout à Florent d’avoir imaginé, concrétisé, réalisé, balisé, flippé, géré tout ça pour nous tous amoureux de la montagne !

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  • : Le blog de run-à-la-fac
  • : Le groupe « Run à la fac », ce sont 60 coureurs qui se retrouvent par tous les temps au bord du Canal du Midi, sur les chemins des coteaux de Pech David ou sur des sentiers plus montagnards pour s’entraîner, se dépenser et partager un bel effort ! Créé en 2010 par Maria Semerjian, professeur d’EPS et passionnée de trail, au sein du Service des sports de la faculté des sciences Paul Sabatier de Toulouse, le groupe ne cese de s'étoffer et repart de plus belle à chaque rentrée.
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